S14-P01-C18 Neurologie des troubles de la conscience

S14-P01-C18 Neurologie des troubles de la conscience

S14

Neurologie

Vincent Navarro

Chapitre S14-P01-C18

Neurologie des troubles
de la conscience

Frédéric Faugeras, Benjamin Rohaut et Lionel Naccache

 

Dans ce chapitre, nous allons tenter de résumer les buts essentiels, les mises en garde et les pièges concernant l’évaluation de la conscience chez les patients non communicants, notamment ceux qui sont éveillés chez lesquels ce problème est le plus difficile à résoudre. Distinguer les patients conscients et en état de conscience minimale, des patients végétatifs et, à un degré moindre, des malades comateux peut s’avérer extrêmement difficile. Nous allons, tout d’abord, nous intéresser à l’évaluation clinique et comportementale de ces patients, mais également aborder les développements actuels de l’imagerie cérébrale fonctionnelle qui peut fournir des informations importantes et complémentaires à l’évaluation clinique, dans la quête de signes de conscience chez un patient donné. Loin d’être catégoriques, nous fournirons également les degrés d’incertitude associés à chaque signe clinique ou mesure neurophysiologique(1).

(1). Cet article est adapté de notre chapitre intitulé « Neurology of consciousness impairments » (in : Brain disorders in critical illness : mechanisms, diagnosis, and treatment, Cambridge University Press, 2013).

Mises en garde et pièges de l’évaluation de la conscience

Évaluer un patient éveillé, c’est-à-dire ayant les yeux ouverts mais, malgré tout, sans évidence d’interaction comportementale ou de conscience est une situation un peu déroutante. Par exemple, les sujets végétatifs, au même titre que les sujets en état de conscience minimale, peuvent présenter des réponses émotionnelles telles que des rires, des pleurs ou des grimaces ainsi que des réactions de retrait à la stimulation nociceptive. L’ensemble de ces manifestations comportementales – parfois teintées d’une valence émotionnelle – peut être difficile à interpréter par un observateur, ce qui conduit parfois à les considérer à tort comme des signes de conscience chez un sujet en état végétatif. Cette situation fréquente aboutit, dans les unités de soins, à des désaccords entre les différents personnels ou avec les proches concernant le niveau de conscience d’un patient donné. Évaluer la conscience et/ou les capacités cognitives avec un trouble de conscience nécessite en premier lieu un examen clinique rigoureux, exhaustif et répété. Nous adopterons la définition classique de la conscience comme le fait d’avoir pleinement conscience de notre environnement et de nous-même.

Ne pas surestime…

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