S14-P02-C10 Biopsie nerveuse et musculaire

S14-P02-C10 Biopsie nerveuse et musculaire

S14

Neurologie

Vincent Navarro

Chapitre S14-P02-C10

Biopsie nerveuse et musculaire

Laurent Magy et Jean-Michel Vallat

 

Obtenir un fragment de nerf et/ou de muscle reste encore très utile, voire indispensable dans de nombreuses situations cliniques en neurologie. La biopsie doit toujours être pratiquée par un praticien habitué à ce geste, conditionnée dans un laboratoire où peut être réalisé l’ensemble des techniques nécessaires et interprétée par un pathologiste familier des affections des nerfs périphériques et des muscles. Les conditions minimales requises pour le conditionnement des biopsies de nerf et de muscle ont fait l’objet d’un texte de consensus français en 2010.

L’indication et la décision de réaliser ces prélèvements seront toujours discutées au cas par cas. En outre, les résultats obtenus doivent être interprétés en fonction des techniques réalisées, en tenant compte des données cliniques, électrophysiologiques, d’autres éventuels examens complémentaires et selon le contexte, génétique ou non.

Biopsie nerveuse ou neuromusculaire

Aspects techniques

La biopsie nerveuse est pratiquée sous anesthésie locale. Il s’agit de prélever un fragment de nerf sensitif dans un territoire sensitif atteint cliniquement et/ou électrophysiologiquement. Selon les situations cliniques, l’un des nerfs sensitifs suivants sera examiné : sural, fibulaire superficiel au membre inférieur, branche sensitive d’un nerf radial ou ulnaire au membre supérieur. Dans certains cas, surtout si une vascularite est suspectée, un fragment de muscle sera prélevé dans le même temps opératoire, le plus souvent au niveau du tiers inferieur d’une jambe, (des fragments du nerf musculo-cutané et du muscle court péronier latéral).

L’échantillon de nerf obtenu est ensuite divisé en plusieurs fragments : l’un est inclus dans la paraffine, un autre dans une résine telle que l’Epon, après fixation dans le glutaraldéhyde, et un troisième est directement congelé pour des techniques spéciales : immunofluorescence, recherche de clonalité cellulaire, extraction d’ADN, analyses biochimiques. Un quatrième fragment peut le cas échéant être utilisé pour la technique de fibres dissociées (teasing) et un autre, si une étude en immunocytochimie ultrastructurale est envisagée (marquage de protéines anormales tels des dépôts d’immunoglobulines, etc.), sera conditionné selon des techniques spécifiques qui permettent de préserver le maximum de sites antigéniques sans trop altérer les structures. Le Tableau S14-P02-C10-I résume les différentes techniques pratiqu&e…

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