S14-P03-C09 Hémorragies méningées spontanées

S14-P03-C09 Hémorragies méningées spontanées

S14

Neurologie

Vincent Navarro

Chapitre S14-P03-C09

Hémorragies méningées spontanées

Vincent Degos, Frédéric Clarençon, Vincent Reina, Chiheb Zeghal, Lamine Abdennour, Anne-Laure Boch et Louis Puybasset

L’hémorragie méningée spontanée anévrysmale (ou hémorragie sous-arachnoïdienne) correspond à la rupture d’un anévrysme artériel intracrânien responsable de l’irruption de sang dans les espaces sous-arachnoïdiens. Les différentes études épidémiologiques estiment l’incidence de cette pathologie comprise entre 5 et 15 pour 100 000 habitants et par an [2] pour une prévalence d’anévrysme non rompus au sein de la population générale évaluée entre 0,5 et 6 % selon les méthodes (angiographiques ou nécroscopiques) de recueil des données. La population concernée est jeune, le pic d’incidence étant maximal entre 30 et 60 ans. Environ 15 % des patients décèdent avant toute prise en charge médicale [9]. Un an après avoir bénéficié d’une cure anévrysmale, 10 % des patients sont décédés, 18 % restent porteurs de séquelles lourdes et invalidantes et seuls 20 % des patients ne présentent aucune séquelle [7]. Le resaignement précoce du sac anévrysmal et le vasospasme et leurs conséquences sont responsables d’une grande partie des évolutions défavorables.

Physiopathologie

L’hémorragie méningée anévrysmale est définie par l’irruption de sang dans les espaces sous-arachnoïdiens à partir de la fissuration d’une paroi artérielle anormale. Cette dysplasie artérielle congénitale (absence ou atrophie des couches élastiques et musculaires de l’intima) se rencontre le plus souvent au niveau des gros vaisseaux intracrâniens de la base du crâne et plus particulièrement au niveau de leurs bifurcations. Avec le temps et sous les effets de la pression artérielle, la paroi vasculaire dysplasique se distend progressivement et se boursoufle, pour aboutir à la formation d’un anévrysme. Dans 80 % des cas environs, ils touchent la circulation cérébrale antérieure : artère communicante antérieure, artère communicante postérieure, terminaison de l’artère carotide interne, artère péricalleuse, artère cérébrale moyenne. Classiquement, cet anévrysme est constitué d’un sac et d’un collet (base d’implantation sur l’artère porteuse) (Figure S14-P3-C9-1). Il existe aussi des formes atypiques de type fusiforme (grand axe de l’anévrysme parallèle à l’artère porteuse, sans véritable collet) et les anévrysmes blister-like, véritables boursouflures sur la paro…

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