S14-P03-C23 Mouvements anormaux

S14-P03-C23 Mouvements anormaux

S14

Neurologie

Vincent Navarro

Chapitre S14-P03-C23

Mouvements anormaux

Marie Vidailhet, Emmanuel Roze, David Grabli, Yulia Worbe,
Andréas Hartmann et Emmanuelle Apartis

 

Les mouvements anormaux représentent un motif de consultation fréquent en neurologie. Il s’agit d’une pathologie méconnue attribuée à tort dans certains cas à une origine psychologique. L’analyse sémiologique (interrogatoire, examen physique) constitue l’étape fondamentale de l’orientation diagnostique. La recherche de prise de médicaments, à l’origine de mouvements anormaux iatrogènes, et la constitution d’un arbre généalogique doivent être faites systématiquement. L’intérêt de reconnaître un mouvement anormal est double :

– diagnostique, le but étant de reconnaître des pathologies qui nécessiteront des approches différentes, selon qu’elles sont fréquentes et relativement bénignes ou potentiellement évolutives et nécessitant une prise en charge rapide ;

– thérapeutique, afin de ne pas retarder un traitement ciblé (maladie de Wilson, dystonie sensible à la L-dopa) ou d’orienter vers des prises en charge particulières (injections de toxine botulinique, stimulation cérébrale profonde).

Les examens complémentaires et les traitements seront souvent guidés par le neurologue, qui permettra, en cas de maladie héréditaire, d’orienter vers une consultation multidisciplinaire incluant généticiens, neurologues, psychologues et travailleurs sociaux.

Tremblements : sémiologie, étiologie et traitements

Un tremblement est un mouvement involontaire, rythmique, oscillatoire, uni- ou bilatéral, qui peut intéresser les membres supérieurs ou inférieurs, plus rarement le cou, la mâchoire. Les examens électrophysiologiques précisent l’amplitude et la fréquence du tremblement, mais ne sont pas indispensables au diagnostic. S’il existe des fréquences préférentielles en fonction des types de tremblement (parkinsonien, essentiel, physiologique), on observe un certain degré de recouvrement de ces fréquences. Seul le tremblement orthostatique primaire (TOP) a une fréquence qui lui est propre et qui fait partie des éléments du diagnostic. La classification étiologique des tremblements dépend donc étroitement de l’analyse sémiologique du tremblement [3], [11]. Classiquement, on distingue trois types de tremblements :

– le tremblement de repos est constaté au niveau d’un segment de membre relâché. Plusieurs manœuvres permettent de le mettre en évidence : calcul mental (augmente ou révèle le tremblement), marche (bras ballants) ;

– le tremblement d’attitude apparaît lors de la mise en jeu des muscles correspondants à cette p…

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