S19-P06-C02 Panniculite et vascularite nodulaire

S19-P06-C02 Panniculite et vascularite nodulaire

S19

Dermatologie

Dan Lipsker

Chapitre S19-P06-C02

Panniculite et vascularite nodulaire

Cédric Lenormand et Dan Lipsker

Hypodermites septales

 

L’érythème noueux est le paradigme des hypodermites septales. C’est la plus fréquente des hypodermites avec l’hypodermite scléreuse de stase de l’insuffisance veineuse. Il a été abordé dans le chapitre S19-P03-C08.

Les autres hypodermites septales sont beaucoup plus rares. Certaines morphées ou certains granulomes annulaires profonds peuvent être localisés dans les septa, et le diagnostic repose dans ce cas sur l’examen histopathologique et les signes associés.

Hypodermites lobulaires ou panniculites

Certaines panniculites doivent être diagnostiquées rapidement – comme, par exemple, les panniculites septiques –, ce qui justifie le recours aux colorations spéciales et aux mises en culture du prélèvement biopsique cutané, ainsi qu’aux hémocultures, au moindre doute. Elles peuvent résulter d’une propagation à la graisse d’une maladie infectieuse à inoculation cutanée, d’une atteinte de contiguïté à partir d’un organe sous-jacent ou encore d’une dissémination septicémique. Une évolution gommeuse, c’est-à-dire un ramollissement central de la lésion avec un écoulement purulent, est caractéristique.

Chez l’enfant et l’immunodéprimé, il faut évoquer en priorité les panniculites bactériennes (Hæmophilus influenzæ, Pseudomonas æruginosa, Nocardia, mycobactéries, staphylocoque, streptocoque, méningocoque…) et parasitaires ou levuriques (Candida, Cryptococcus, Histoplasma, Pneumocystis, Fusarium, Toxoplasma gondii) [5]. L’évolution nécrotique est classique au cours des occlusions vasculaires induites par les proliférations lévuriques des mucomycoses et parfois des aspergilloses. Lorsqu’il existe plusieurs lésions nodulaires étagées le long d’un trajet lymphatique sur un membre, on parle d’une dissémination sporotrichoïde qui doit faire envisager la possibilité d’une mycobactériose atypique, cause la plus commune, principalement à Mycobacterium ulcerans et Mycobacterium marinum, d’une sporotrichose, d’une leishmaniose ou exceptionnellement d’une lymphangite staphylococcique [4]. L’image histopathologique est celle d’une hypodermite suppurative avec nécrose dans laquelle les colorations spéciales ne mettent qu’inconst…

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