S25-P01-C11 Pathologies rétiniennes d’origine génétique

S25-P01-C11 Pathologies rétiniennes d’origine génétique

S25

Ophtalmologie

José Sahel

Chapitre S25-P01-C11

Pathologies rétiniennes
d’origine génétique

Isabelle Audo, Isabelle Meunier, Saddek Mohand-Said, Christina Zeitz et José-Alain Sahel

 

Les pathologies rétiniennes d’origine génétique sont un groupe cliniquement et génétiquement hétérogène de maladies rares (prévalence d’environ 1/2 000) dont la plupart conduisent à un handicap visuel sévère. Même si, depuis décembre 2017, la Food and Drug Administration (FDA) a approuvé le premier médicament de thérapie génique pour les rétinopathies associées aux mutations sur le gène RPE65 [19], les options thérapeutiques sont limitées avec des progrès de la recherche translationnelle promettant des développements enthousiasmants [14]. Ces pathologies peuvent être restreintes à la rétine ou survenir dans le cadre d’un syndrome avec le défi supplémentaire du polyhandicap. Diverses classifications de ces dystrophies ont pu être utilisées au cours des années et sont maintenant revisitées à la lumière des progrès de la génétique moléculaire qui ont non seulement bouleversé notre compréhension de ces pathologies, mais aussi souligné la complexité des mécanismes physiopathologiques et l’importance des corrélations phénotype/génotype.

Dans le plan de ce chapitre, nous avons suivi une classification simple (Tableau S25-P01-C11-I) en se basant sur la nature congénitale stationnaire ou progressive de la pathologie, soit généralisée à l’ensemble de la rétine, prédominant sur le système de bâtonnet ou des cônes ou de la rétine interne, soit restreinte à la macula. Cette classification clinique est simple mais ne rend pas totalement compte de la complexité phénotypique et génétique des pathologies rétiniennes héréditaires incluant un chevauchement génétique à l’origine d’entités cliniques distinctes. Tous les modes de transmission génétique de type mendélien, c’est-à-dire autosomique récessif, dominant et lié à l’X peuvent se rencontrer dans les pathologies rétiniennes génétiques ainsi que des formes liées à des mutations mitochondriales, en général syndromiques. Près de 270 gènes mutés ont été identifiés dans ces pathologies (https://sph.uth.edu/retnet/) et sont impliqués dans des fonctions cellulaires diverses, certaines spécifiques d’un type cellulaire rétinien (cascade de la phototransduction des bâtonnets, des cônes, des cellules bipolaires, cycle de la vitamine A dans l’épithélium pigmenté rétinien (EPR) par exemple) ou d’autres plus ubiquitaires comme par exemple impliqués dans l’épissage…

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