S28-P01-C02 Infections en gynécologie

S28-P01-C02 Infections en gynécologie

S28

Gynécologie

Anne Gompel

Chapitre S28-P01-C02

Infections en gynécologie

Antoine Bourret

Infections génitales basses

Maître symptome = leucorrhées, mais attention toute leucorrhée n’est pas pathologique

La leucorrhée est un des symptômes les plus fréquents en gynécologie et peut témoigner d’atteintes diverses qu’il faut savoir reconnaître.

Il peut s’agir de leucorrhée physiologique : celle-ci constitue un écoulement à recrudescence cyclique pré-ovulatoire, qui peut être amplifié par un ectropion cervical. L’écoulement est séreux, incolore et inodore, habituel pour la patiente. Ces leucorrhées physiologiques proviennent également pour partie des sécrétions des glandes annexes (Skène et Bartholin) et de la désquamation vaginale.

Ailleurs, il s’agit d’un processus pathologique. L’affection causale peut se résumer à ce seul signe et cette leucorrhée est alors le témoin d’une infection locale « basse », cervicovaginale, qu’il faut traiter de façon spécifique. Elle peut également s’inscrire dans un tableau d’atteinte génitale plus sévère « haute », constituant un symptôme de cette infection utérine, tubaire et pelvienne. Plus rarement, elle peut traduire la surinfection d’une lésion anatomique, en particulier maligne, dont l’abord thérapeutique est évidemment totalement différent.

Bilan clinique

Interrogatoire

Il précisera :

– l’âge de la patiente, ses antécédents gynécologiques avec recherche de la notion d’infections génitales, de leur fréquence, de leur type, de leur traitement et de l’efficacité de ce dernier ;

– la notion de grossesse récente, IVG (interruption volontaire de grossesse) ou FCS (fausse couche spontanée), les antécédents obstétricaux ;

– la notion de contage sexuel par le ou les partenaires ;

– la notion d’antibiothérapie récente ;

– le type de contraception (contraceptifs oraux ou DIU (dispositif intra utérin)) ;

– la date des dernières règles afin de placer l’épisode leucorrhéique au sein du cycle menstruel et de mettre en évidence une éventuelle périodicité ;

– les caractères de cette leucorrhée : abondance ; odeur ; date d’apparition ; aspect (liquide ou épaisse, spumeuse, caillebottée) ; couleur (blanchâtre, jaunâtre, verdâtre, avec filets sanglants) ;

– les signes fonctionnels d’accompagnement de cette leucorrhée (prurit vaginal ou vulvaire ; dyspareunie ; douleurs pelviennes ; brûlures vulvovaginal…

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