S28-P01-C10 Diagnostic des pathologies

S28-P01-C10 Diagnostic des pathologies

S28

Gynécologie

Anne Gompel

Chapitre S28-P01-C10

Diagnostic des pathologies
de la vulve

Micheline Moyal-Barracco

Infections

Candidoses vulvo-vaginales (CVV) [1]

Elles sont dues, dans la plupart des cas à Candida Albicans, levure « opportuniste », hôte habituel du tube digestif. La CVV n’est une maladie sexuellement transmissible mais résulte d’une altération de l’immunité vaginale contre leCandida Albicans. Elle se manifeste typiquement par un prurit, des brûlures et des leucorrhées. A l’examen, la muqueuse vulvaire est rouge, parfois œdématiée et fissurée. La prise d’antibiotiques, les rapports sexuels (par un effet mécanique, comme pour les cystites), le diabète non équilibré, le stress peuvent en favoriser l’apparition.

Les poussées sont le plus souvent espacées et répondent rapidement au traitement antifongique mais la candidose peut aussi être récidivante justifiant un traitement antifongique suspensif prolongé. Ce type de traitement ne sera institué qu’après confirmation du diagnostic par examen direct et culture des sécrétions vaginales et de l’érythème périnéo-vulvaire s’il est présent.

Herpès [2]

L’herpès est une maladie sexuellement transmissible due à Herpes Simplex Virus Hominis (HSV) de type 1 ou 2. L’HSV infecte les cellules épithéliales.

La primo-infection résulte d’un premier contact infectant avec HSV. Elle est asymptomatique dans 50 à 90 % des cas mais elle peut aussi donner lieu à une éruption aiguë vulvaire très douloureuse faite d’érosions multiples (Figure S28-P01-C10-1) associées à des adénopathies inguinales sensibles et à une altération de l’état général. Rarement, une radiculomyélite complique le tableau clinique (rétention d’urine, névralgie, constipation ou incontinence anale). Tous ces troubles régressent en quelques semaines.

 

Figure S28-P01-C10-1 Primo-infection herpétique. Nombreuses érosions douloureuses du vestibule et de la face interne des petites lèvres.

 

Après la primo-infection, l’HSV migre dans les ganglions sensitifs spinaux sacrés où il restera latent à vie avec des épisodes plus ou moins fréquents de réactivation (« récurrences ») qui sont s…

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