S30-P03-C01 Principes de la prise en charge pré-greffe

S30-P03-C01 Principes de la prise en charge pré-greffe

S30

Thérapeutique

Claire Le Jeunne

Partie S30 P03

Greffes

Chapitre S30-P03-C01

Principes de la prise en charge
pré-greffe

Christophe Legendre, Catherine Fournier, Claire Tinel,
Frank Martinez et Dany Anglicheau

 

De tous les traitements de la maladie rénale chronique parvenue au stade V, la transplantation rénale est indiscutablement celui qui apporte au patient non seulement une meilleure qualité de vie, mais aussi une prolongation de survie [27]. Soixante ans à peine se sont écoulés depuis le succès des deux premières transplantations rénales pratiquées à quelques semaines d’intervalle à Boston puis à l’hôpital Necker à Paris entre des jumeaux non identiques. Depuis cette date, plus de 500 000 transplantations rénales ont été effectuées dans le monde entier et en France, environ 35 000 patients vivent actuellement avec un greffon fonctionnel. Cependant, à l’échelon individuel, la réussite d’une transplantation rénale est multifactorielle. C’est la raison pour laquelle l’évaluation prétransplantation du receveur est une étape déterminante qui permettra de préciser les indications, de préciser la balance bénéfice/risque en fonction de l’âge du receveur, de définir les stratégies chirurgicales et médicales, le pronostic et donc de permettre d’inscrire sur la liste d’attente de transplantation le plus grand nombre de patients. Celles que nous présentons intègrent celles déjà publiées [18] et celles de l’hôpital Necker.

Indications de la transplantation rénale

Une transplantation rénale peut être envisagée chez tout patient insuffisant rénal chronique, qu’il soit déjà en dialyse ou que celle-ci soit imminente (greffe préemptive), à condition qu’il en exprime la volonté, que les risques encourus n’excèdent pas les bénéfices escomptés et qu’il n’existe pas de contre-indication. L’âge limite a pu être régulièrement reculé et certains patients de 80 ans ou plus ont pu être transplantés avec succès même si cela reste anecdotique. L’âge en soi n’est donc plus un critère pertinent mais, chez les patients les plus âgés, le bénéfice escompté est plus difficile à déterminer par rapport aux risques de l’immunosuppression [12]. La seule contre-indication absolue reste l’existence d’un cancer métastasé. Les contre-indications temporaires sont les infections tant qu’elles ne sont pas parfaitement guéries et les antécédents de cancer, le délai d’attente étant fonction du type de cancer. L’existence d’une sérologie VIH (virus de l’immunodéficience humaine) positive n’est plus une contre-indication car les résultats observ&…

Ce chapitre est réservé aux abonnés

Abonnez-vous dès maintenant

  • Consultation illimitée de l’intégralité du Traité de Médecine
  • Accès aux mises à jour des chapitres
  • Moteur de recherche

Je m’abonne