S32-P03-C01 Candidoses

S32-P03-C01 Candidoses

S32

Maladies infectieuses

Olivier Lortholary

Partie S32-P03

Infections fongiques

Chapitre S32-P03-C01

Candidoses

Olivia Senard et Blandine Rammaert

Épidémiologie

Les candidoses sont des infections fongiques cosmopolites dues à des champignons du genre Candida. Ces levures existent sous forme unicellulaire et se multiplient par bourgeonnement. Dans les produits pathologiques, Candida spp est observé sous forme de levures rondes de 4 à 6 mm de diamètre à paroi fine qui peuvent émettre des pseudo-filaments (notamment C. albicans). Candida spp est un germe saprophyte de la peau, du vagin et de la flore intestinale, qui est retrouvé chez 30 % des individus. La majorité des infections disséminées est d’origine endogène à point de départ digestif, cutané ou génito-urinaire. Plus rarement exogènes, elles sont alors généralement secondaires à une transmission interhumaine par voie manu-portée, orale ou sexuelle, ou par transmission verticale en période périnatale.

Dix espèces principales sont pathogènes pour l’homme mais plus de 90 % des candidoses invasives sont attribuées à cinq espèces : C albicans, C glabrata, C parapsilosis, C tropicalis et C krusei. C albicans est l’espèce la plus répandue et ce de manière ubiquitaire. Jusqu’aux années 90, elle était responsable d’environ deux tiers des candidoses. Les modifications de stratégie thérapeutique et l’augmentation de l’utilisation des prophylaxies antifongiques ont modifié l’épidémiologie de manière substantielle depuis une vingtaine d’années. Ainsi, on observe l’émergence d’espèces de moindre sensibilité aux antifongiques. Ces souches sont associées à une résistance intrinsèque (C krusei) ou à une sensibilité réduite aux azolés (C glabrata) ou aux échinocandines (C parapsilosis). Ces modifications épidémiologiques seraient en grande partie liées à l’utilisation des traitements antifongiques, en particulier les azolés. Le lieu géographique et l’âge du patient sont également des facteurs influençant la distribution des espèces. Ainsi, les infections à C glabrata sont plus particulièrement présentes dans l’hémisphère nord et leur fréquence augmente avec l’âge. En revanche, les infections à C parapsilosis sont plus courantes dans l’hémisphère sud ou en Europe du Sud.

Aux États-Unis, les candidémies …

Ce chapitre est réservé aux abonnés

Abonnez-vous dès maintenant

  • Consultation illimitée de l’intégralité du Traité de Médecine
  • Accès aux mises à jour des chapitres
  • Moteur de recherche

Je m’abonne