S06-P01-C08 Insuffisance veineuse chronique

S06-P01-C08 Insuffisance veineuse chronique

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S06

Pathologie vasculaire

Patrice Cacoub et Pascal Priollet

Chapitre S06-P01-C08

Insuffisance veineuse chronique

Monira Nou-Howaldt, Isabelle Quéré, Sandrine Mestre-Godin, -Murielle Benhamou, Pierrick Henneton, Marc Tapon et Jean-Pierre Laroche

L’insuffisance veineuse chronique (IVC) est définie par l’ensemble des manifestations cliniques liées à un dysfonctionnement fonctionnel ou physique du système veineux. Il en résulte une stase et une hyperpression veineuse responsable de modifications cutanées et de symptômes veineux. C’est une affection fréquente, polymorphe, qui regroupe différents tableaux cliniques qui vont de la simple « jambe lourde » aux troubles trophiques sévères handicapants. Le clinicien qui la prend en charge doit en maîtriser tous les aspects cliniques, diagnostiques et thérapeutiques. L’insuffisance veineuse chronique ne doit jamais être négligée, son évolution vers la chronicité justifie d’un suivi régulier de ces patients avec une prise de décision adaptée pour chaque tableau évolutif. Elle accompagne le patient tout au long de sa vie, une réalité à ne pas méconnaître. Elle fait actuellement l’objet de nombreuses publications et recommandations, preuve de sa place de plus en plus importante dans les affections vasculaires périphériques. Le médecin vasculaire a une expertise reconnue dans ce domaine, trop longtemps sous-estimé et sous-traité.

Épidémiologie

Les affections veineuses chroniques sont fréquentes et constituent un véritable problème de santé publique. La prévalence est estimée entre 30 et 60 % dans les pays industrialisés selon les études [4], [22], 5 % en Afrique et 1 % en Inde. Il existe une nette prépondérance féminine (ratio 1/3). Les troubles trophiques veineux touchent 1 % de la population et la moitié des ulcères vasculaires sont d’origine veineuse. Il existe une corrélation significative entre la qualité de vie et la sévérité de la maladie veineuse. Enfin, il s’agit d’une pathologie coûteuse ; en 1991 en France, on estime que 224 millions d’euros ont été dépensés pour les affections veineuses chroniques (2,6 % du budget de la santé) dont 41 % pour les médicaments, 34 % pour les soins hospitaliers et 13 % pour les honoraires médicaux [22].

Facteurs de risque

L’âge est le principal facteur de risque avec une prévalence de 15 % à 35 ans pour atteindre 65 % à 75 ans [26]. L’antécédent familial de varices est également un facteur prédisposant comme en témoigne une étude anglaise de 2005 portant sur des jumeaux, qui a mis en avant le rôle du gène FOXC2 sur la r&eac…

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