S08-P01-C06 Accidents d’exposition aux agents viraux transmissibles par le sang ou par transmission sexuelle

S08-P01-C06 Accidents d’exposition aux agents viraux transmissibles par le sang ou par transmission sexuelle

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S08

Urgences médicales

Pierre Hausfater et Bruno Riou

Chapitre S08-P01-C06

Accidents d’exposition aux agents viraux transmissibles par le sang ou par transmission sexuelle

Enrique Casalino

Les accidents d’exposition (AE) à un agent viral sont classés en fonction de leur contexte de survenue en :

– professionnels : chez les professionnels de santé dans le contexte de soins (AE-professionnels) ;

– non professionnels : même s’ils peuvent survenir dans un contexte professionnel autre (pompiers, police, personnel d’entretien…), il s’agit d’accidents en dehors du milieu de soins. Les principaux sont :

– sexuels (AE-sexuels), parfois classés en « volontaires » et « liés à une agression sexuelle (viol) » ;

– accidentels (AE-accidentels) : ils comprennent tous les accidents d’exposition survenant chez des enfants et chez des professionnels, en dehors du monde de la santé (personnel de ménage, policiers, entre autres) ;

– ceux survenant chez les usagers de drogues par voie intraveineuse (AE-UDIV).

Nous ne disposons plus en France de données concernant le nombre ou la qualité des prescriptions des traitements post-AE. Il a été estimé que 15 000 à 20 000 personnes consultent chaque année dans les suites d’un accident d’exposition. Au service d’accueil des urgences de l’hôpital Bichat-Claude Bernard (Paris), nous avons constaté une augmentation du nombre de consultations pour accident d’exposition (+300 %), avec pour les AE-sexuels une hausse de 75 %, notamment chez les hommes ayant des rapports avec des hommes (+126 %), mais aussi chez les hétérosexuels (+46 %) [0]. Les AE-UDIV sont exceptionnellement en cause (< 1 %).

Qualité de la prise en charge des accidents d’exposition

En France, un dispositif de prise en charge des accidents d’exposition et d’accès à un traitement post-exposition au VIH (TPE) existe depuis 1998, aussi bien pour les AE-professionnels que les pour AE-non professionnels. Les recommandations sont régulièrement actualisées, les dernières datent de 2017 [7]. La qualité du dispositif de prise en charge repose sur l’évaluation du respect des indications du traitement post-exposition au VIH et les modalités de suivi, c’est-à-dire l’existence d’une filière post-urgence identifiée avec des référents formés au suivi de ces situations. Le dispositif de prise en charge initial s’appuie sur les services d’accueil des urgences pour assurer un accès permanent aux soins des victimes d’un accident d’exposition. D’autres structures assurent également la prise en charge des accidents d’exposition, notamment des services de médecine et de maladies infectieuses, des centres de dépistage et des unités de soins dans les centres pénitentiaires. Cette prise en charge initiale nécessite de respecter la confidentialit&eacute…

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