S12-P04-C03 Gastrites et gastropathies chroniques

S12-P04-C03 Gastrites et gastropathies chroniques

S12

Gastro-entérologie

Stanislas Chaussade et Romain Coriat

Chapitre S12-P04-C03

Gastrites et gastropathies chroniques

Solène Dermine, Catherine Julié et Dominique Lamarque

 

Le terme de « gastrite » est une définition histologique, regroupant l’ensemble des inflammations aiguës ou chroniques de la muqueuse gastrique. Le terme de « gastropathie » regroupe les atteintes purement épithéliales ou endothéliales.

Diagnostic

Cliniquement, la gastrite est asymptomatique dans la majeure partie des cas. Les formes symptomatiques sont révélées par des épigastralgies, des dyspepsies ; rarement par une hémorragie digestive. Elles se révèlent le plus souvent par les affections associées dont elles sont l’origine.

Macroscopiquement, la muqueuse peut être érythémateuse, œdémateuse, avec des pétéchies et des érosions. Le diagnostic de gastrite et de gastropathie repose sur l’examen anatomopathologique [1]. Les biopsies endoscopiques se font de manière étagée et systématique à la recherche de Helicobacter pylori avec deux biopsies antrales et deux biopsies du corps gastrique dans le but d’établir le degré d’extension de la gastrite et de rechercher de manière optimale une infection à H. pylori, ainsi qu’une biopsie au niveau de l’angle, où les lésions d’atrophie, de métaplasie et de dysplasie sont les plus marquées. Les biopsies doivent être immédiatement immergées dans des pots séparés et étiquetés contenant un fixateur, en général une solution de formol.

L’étude anatomopathologique précise :

– des lésions de l’épithélium de surface, des cryptes et des glandes avec recherche de H. pylori au pôle apical des cellules mucosécrétantes et dans le mucus, ainsi que des anomalies des cellules endocrines (G dans l’antre, et EC-L dans le fundus) ;

– des altérations du chorion, dont l’infiltrat inflammatoire surtout (lymphoplasmocytaire, à polynucléaires neutrophiles, granulome epithéloïde et/ou gigantocellulaire), une fibrose ;

– une hyperplasie des fibres musculaires lisses ;

– des lésions vasculaires.

Des techniques complémentaires de la coloration de base sont parfois nécessaires pour préciser certaines lésions telles que la métaplasie intestinale (coloration de bleu alcian), ou visualiser les cellules endocrines (immuno-histochimie avec l’antichromogranine A) qui, dans la muqueuse fundique, correspondent essentiellement aux cellules entérochromaffine-like (ECL). D’autres types de coloration (Giemsa, crésyl violet, immuno-histochimie avec des anticorps spécifiques) peuvent être u…

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