S14-P01-C16 Syndrome d’hypertension intracrânienne

S14-P01-C16 Syndrome d’hypertension intracrânienne

S14

Neurologie

Vincent Navarro

Chapitre S14-P01-C16

Syndrome d’hypertension intracrânienne

Caroline Apra, Pierre Bourdillon, Philippe Cornu, Louis Puybasset, Lamine Abdennour et Vincent Degos

 

La pression intracrânienne fait partie des paramètres physiologiques essentiels en neurologie et neuroréanimation. Il existe des critères cliniques de son évaluation et elle peut être facilement mesurée de façon quantitative. Elle est définie comme la pression dans la boîte crânienne, le zéro de référence étant situé par convention au niveau des foramens de Monro, c’est-à-dire au milieu de la ligne cantus externe-tragus [20]. Les valeurs considérées comme normales sont de 9 ± 2 mmHg chez un adulte, 5 ± 2 mmHg chez un enfant, et 1,5 à 6 mmHg chez un nouveau-né [25].

Le contrôle de la pression intracrânienne est un élément thérapeutique majeur dans nombre de pathologies neurologiques, car l’hypertension intracrânienne (HIC) engendre des déficits de perfusion cérébrale et des lésions directes des structures nerveuses, pouvant engager le pronostic fonctionnel et vital des patients.

Physiopathologie

Le système nerveux central est contenu dans la boîte crânienne et le sac dural, de volume peu expansif et contient trois compartiments : le parenchyme cérébral (autour de 1 400 ml), le compartiment vasculaire (150 ml), et le liquide céphalorachidien (LCR) (150 ml) [7].

Le volume de LCR est renouvelé trois fois par jour, avec une production de 0,3 à 0,35 ml/min soit 450 à 750 ml/j [5], assurée par les plexus choroïdes (95 %) et les espaces interstitiels (5 %). Il est sécrété par les plexus choroïdes dans les ventricules latéraux (80 %), dans le reste du système ventriculaire (15 %) et par les espaces interstitiels (5 %), et la quantité produite ne dépend pas de la pression intracrânienne [13]. Sa résorption au niveau des granulations de Pacchioni et des espaces arachnoïdiens entourant les racines nerveuses est au contraire un mécanisme modulé par la différence entre la pression intracrânienne et la pression veineuse [6]. Environ la moitié du volume de LCR est contenue dans l’espace sous-dural rachidien, mais cette proportion peut augmenter en cas d’HIC, permettant une diminution de la pression intracrânienne grâce à l’élasticité du sac dural. Chez le nouveau-né, le volume crânien est également extensible de part la présence de fontanelles et de sutures non fermées.

La pression intracrânienne n’est pas une constante et varie chez un même individu en fonction de la respi…

Ce chapitre est réservé aux abonnés

Abonnez-vous dès maintenant

  • Consultation illimitée de l’intégralité du Traité de Médecine
  • Accès aux mises à jour des chapitres
  • Moteur de recherche

Je m’abonne