S16-P01-C07 Troubles psychiatriques et troubles somatiques

S16-P01-C07 Troubles psychiatriques et troubles somatiques

S16

Psychiatrie

Michel Lejoyeux

Chapitre S16-P01-C07

Troubles psychiatriques
et troubles somatiques

Camille Vidal, Candice Germain et Michel Lejoyeux

Troubles psychiatriques secondaires à une pathologie somatique [9]

Toutes les pathologies chroniques, surtout lorsqu’elles ont un retentissement sur le pronostic vital, fonctionnel ou esthétique, sont susceptibles de se compliquer d’un trouble psychiatrique, essentiellement d’un épisode dépressif majeur. Certaines associations plus fréquentes que d’autres sont tout de même à préciser.

Cardiologie

Infarctus du myocarde [3]

De nombreuses études ont montré qu’il existait une corrélation entre la dépression et l’infarctus du myocarde. Ainsi estime-t-on, d’une part, à 20 % la prévalence d’épisodes dépressifs majeurs (EDM) en post-infarctus du myocarde et, d’autre part, que lorsqu’il survient après un infarctus du myocarde, un EDM multiplierait la mortalité par un facteur de 1,5 à 2.

Plus généralement, la dépression tend à augmenter le risque cardiovasculaire, par le biais de mécanismes biologiques (augmentation du rythme cardiaque, de la pression artérielle, des marqueurs d’inflammation et de l’agrégation plaquettaire, etc.) et par son impact sur le mode de vie (tabagisme, absence d’activité physique, difficulté à suivre un régime, stress social, etc.).

Insuffisance cardiaque [3]

L’insuffisance cardiaque multiplie par deux le risque d’EDM. Ce risque est à prendre en compte, car la dépression est un facteur important de morbidité (2 fois plus de réhospitalisations à trois mois et 3 fois plus à un an) et de mortalité (16 % de décès à un an) indépendamment de l’étiologie.

Neurologie

Accident vasculaire cérébral [1]

Près d’un tiers des patients en post-accident vasculaire cérébral présentent un épisode dépressif majeur. Le risque semble corrélé à la durée de la convalescence et à l’importance du handicap (score ADL élevé), surtout s’il existe une apraxie ou des troubles du langage.

Des troubles anxieux peuvent apparaître dans les suites directes d’un accident vasculaire cérébral (25 %) et se chroniciser en l’absence de prise en charge.

Traumatisme crânien [8]

En dehors des possibilités de modification de trait de per…

Ce chapitre est réservé aux abonnés

Abonnez-vous dès maintenant

  • Consultation illimitée de l’intégralité du Traité de Médecine
  • Accès aux mises à jour des chapitres
  • Moteur de recherche

Je m’abonne