S21-P02-C05 Cancers de la thyroïde

S21-P02-C05 Cancers de la thyroïde

S21

Endocrinologie

Jean-Louis Wémeau

Chapitre S21-P02-C05

Cancers de la thyroïde

Sophie Leboulleux et Martin Schlumberger

 

La prise en charge des cancers de la thyroïde est codifiée par des recommandations internationales [3], [6], [10], [12]. Ces recommandations permettent une prise en charge individualisée, peu agressive dans les formes à faible risque et au contraire, cherchant de nouvelles voies thérapeutiques en cas de maladie avancée. Nous envisagerons les cancers différenciés de souche folliculaire les plus fréquents, puis les cancers médullaires et les cancers anaplasiques.

Cancers différenciés de souche folliculaire

Classification histologique

Les cancers différenciés de souche folliculaire sont papillaires, folliculaires ou peu différenciés. Ils représentent plus de 90 % de tous les cancers de la thyroïde.

Les cancers papillaires représentent plus de 80 % des cancers de la thyroïde et sont caractérisés par des anomalies nucléaires (noyaux volumineux et chevauchants, clairs avec inclusion cytoplasmique). Les métastases ganglionnaires sont fréquentes. Les métastases à distance siègent au niveau des poumons. La forme classique est la plus fréquente avec des papilles et des follicules. Il existe de nombreux variants, parmi lesquels le variant folliculaire qui est peu agressif lorsqu’il est encapsulé, et le variant à cellules hautes qui est plus agressif.

Les cancers folliculaires sont beaucoup moins fréquents. Ils sont dépourvus des anomalies nucléaires caractéristiques des cancers papillaires, et sont plus ou moins bien différenciés. La malignité est reconnue en cas d’envahissement vasculaire ou de la capsule de la tumeur. L’importance de l’invasion vasculaire est pronostique.

Les cancers peu différenciés comportent des structures trabéculaires, insulaires ou solides ; ils comportent souvent des zones de nécrose et un taux élevé de mitoses. Ils produisent peu de thyroglobuline, fixent rarement l’iode radioactif, mais fixent fortement le FDG (fluorodésoxyglucose).

Pathogénie

L’augmentation de l’incidence des cancers de la thyroïde est due principalement à leur dépistage par échographie qui permet la découverte de petits cancers, le plus souvent papillaires dont le pronostic est excellent. La mortalité par cancer de la thyroïde liée aux cancers volumineux ou de stade avancé reste stable. Un problème majeur est donc d’éviter le surdiagnostic et le surtraitement de ces petits cancers.

Les autres causes favorisant la survenue de cancers de la thyroïde soit n’interviennent que dans des populations b…

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