S22-P05-C01 Bronchite aiguë

S22-P05-C01 Bronchite aiguë

S22

Pneumologie

Vincent Cottin

Partie S22-P05

Infections respiratoires

Chapitre S22-P05-C01

Bronchite aiguë

Emmanuel Bergot

 

La bronchite aiguë correspond à une inflammation aiguë de la muqueuse de la trachée, des bronches et des bronchioles sans atteinte du parenchyme pulmonaire. Principalement d’origine infectieuse, la bronchite aiguë est un diagnostic clinique caractérisé par la présence d’une toux évoluant sur un mode aigu ou subaigu avec ou sans expectoration, de signes d’infections respiratoires basses, sans signe évident de maladie respiratoire chronique (asthme ou BPCO), de pneumopathie ou de sinusite.

À côté de ces bronchites d’origine infectieuse, l’inhalation accidentelle de substances irritantes ou toxiques peut être à l’origine d’un tableau anatomique et clinique identique.

Bronchites aiguës infectieuses de l’adulte

Épidémiologie

La bronchite aiguë est une affection fréquente avec une incidence estimée à 16 à 17 cas/100 habitants par an, soit environ 10 millions de cas par an.

Les bronchites aiguës sont essentiellement d’origine virale (90 % des cas) expliquant leur survenue le plus souvent sur un mode épidémique avec une prédominance automno-hivernale. Les principaux virus identifiés sont des virus à tropisme respiratoire tels les rhinovirus, entérovirus, métapneumovirus, coronavirus, virus influenza A, influenza B, para-influenza, virus respiratoires syncitial, etc.

Les causes bactériennes représentent de 1 à 10 % des cas de bronchite aigüe, les germes les plus souvent en cause étant Mycoplasma pneumoniae, Chlamydia pneumoniae et Bordetella pertussis.

Physiopathologie

Les virus à tropisme respiratoire ont un effet cytopathogène sur les cellules épithéliales à l’origine d’ulcération de la muqueuse responsable d’une altération de la clearance mucociliaire et d’une stimulation des voies neurogènes. Parallèlement, la présence des virus au niveau de la muqueuse trachéobronchique s’accompagne de la libération de cytokines responsables notamment des signes généraux, et de l’activation des cellules inflammatoires. Des lésions épithéliales semblables en cas d’infection à Mycoplasma pneumoniae et Chlamydia pneumoniae. Ainsi, l’origine de la toux est multifactorielle en rapport à la fois avec les lésions épithéliales, le relargage de médiateurs pro-inflammatoires et la rétention de mucus. Une obstruction bronchique transitoire ou une hyperréactivité bronchique est observée ch…

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