S23-P04-C01 Pathologie abarticulaire du membre supérieur

S23-P04-C01 Pathologie abarticulaire du membre supérieur

S23

Rhumatologie

Thomas Bardin

Partie S23-P04

Pathologie juxta-articulaire

Chapitre S23-P04-C01

Pathologie abarticulaire
du membre supérieur

Sophie Lahalle

 

On rassemble sous le thème de pathologie abarticulaire les atteintes de structures périarticulaires : tendon, enthèse, aponévrose, capsule, mais également certains syndromes canalaires. Les pathologies mécaniques prédominent en fréquence, souvent favorisées par des mouvements répétitifs ou inhabituels, loin devant les rhumatismes inflammatoires et les atteintes infectieuses. Le diagnostic est essentiellement clinique, la radiographie et surtout l’échographie apportant une aide dans les cas douteux.

Pour le membre supérieur, le traitement des formes mécaniques ou idiopathiques comporte en règle générale la mise au repos de la structure intéressée par une orthèse par exemple, et la correction de l’activité déclenchante. Selon la localisation, une injection locale d’un dérivé cortisoné non fluoré au pouvoir atrophiant faible est réalisée et/ou des techniques de rééducation et de physiothérapie sont associées [9].

Coude

Épicondylite médiale

Il s’agit d’une douleur localisée à l’épicondyle médial irradiant à l’avant-bras, sans limitation du coude. La palpation de l’épicondyle médial réveille la douleur de même que l’extension contrariée des 3e et 4e doigts [10]. Les radiographies du coude sont le plus souvent normales, rarement elles révèlent une ostéophytose de l’épicondyle, une calcification ou une ossification juxta-épicondylienne. L’épicondylite trouve son origine dans la pratique sportive (le classique tennis elbow), les microtraumatismes professionnels, mais peut également survenir sans cause apparente. Sa physiopathogénie reste discutée et impliquerait des déchirures partielles des tendons épicondyliens puis un défaut dans le processus de cicatrisation qui, avec la poursuite des activités favorisant de nouvelles déchirures et le raccourcissement tendineux, créeraient un véritable cercle vicieux [14]. L’épicondylite médiale s’associe volontiers aux atteintes compressives du nerf ulnaire au coude et à l’épicondylite latérale. Les infiltrations péri-épicondyliennes de dérivés cortisonés sont efficaces sur les douleurs, mais doivent être limitées en nombre car elles comportent un risque d’atrophie cutanée et de douleur en regard. On y associe volontiers le port d’un manchon antébrachial, voire d’une attelle, limitant le coude ou flexion dorsale du poignet pou…

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