S26-P03-C04 Cancers de l’oropharynx

S26-P03-C04 Cancers de l’oropharynx

S26

Oto-rhino-laryngologie

Philippe Herman et Benjamin Verillaud

Chapitre S26-P03-C04

Cancers de l’oropharynx

Philippe Herman

 

Les cancers de l’oropharynx représentent en France environ 30 % des cancers buccopharyngés. Comme tous les cancers des voies aérodigestives supérieures (VADS), ils sont essentiellement masculins et favorisés par l’alcoolo-tabagisme. A été mis en évidence l’implication fréquente des papilloma virus (HPV) dans un grand nombre de ces tumeurs. Ce trait est désormais systématiquement recherché, car il a une valeur pronostique et prédit une meilleure réponse à la radiothérapie, à tel point que ce trait devrait être pris en compte dans la prochaine classification TNM.

Au plan anatomique, l’oropharynx est situé en arrière de la cavité buccale et communique en haut avec le nasopharynx ou cavum et en bas avec l’hypopharynx. Il est composé latéralement par les loges amygdaliennes, en arrière par une paroi postérieure, en avant par la base de la langue. Il est limité en haut et en avant par le voile du palais et la luette. Chacune de ces quatre localisations peut être le siège d’une tumeur mais l’envahissement par continuité des régions avoisinantes n’est pas rare.

Au plan histologique, le type le plus fréquent est le carcinome épidermoïde. Les tumeurs épithéliales développées aux dépens des glandes salivaires accessoires (cylindromes) sont plus rares et sont observées essentiellement au niveau du voile. Les lymphomes malins non hodgkiniens se développent au niveau de l’amygdale ou plus rarement de la base de langue.

Ces cancers partagent donc toutes les caractéristiques des cancers des VADS. La conduite clinique à mener est à ce titre identique à celle menée pour les autres localisations.

L’IRM est l’examen le plus performant dans l’évaluation locale des cancers de l’oropharynx. Elle doit être réalisée le plus souvent possible en complément d’une tomodensitométrie (TDM) cervicothoracique.

La classification TNM tient compte :

– de la taille de la tumeur (T1 : tumeur < 2 cm ; T2 : tumeur > 2 cm et < 4 cm ; T3 : tumeur > 4 cm ; T4 : extension au muscle, à l’os, à la peau…) ;

– de la présence d’adénopathies (N1 : adénopathie unique homolatérale < 3 cm ; N2 : adénopathie(s) > 3 cm et < 6 cm ; N3 : adénopathies > 6 cm) ;

– des métastases (M0 : absence de métastases ; M1 : métastases à distance).

Seules seront ici soulignées les particularités des quatre grandes localisations oropharyngées.

Notons que depuis quelques années ont été individualisées les tumeurs induites par les papillomavirus …

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