S26-P03-C11 Lithiases et tumeurs de la glande sous-mandibulaire

S26-P03-C11 Lithiases et tumeurs de la glande sous-mandibulaire

S26

Oto-rhino-laryngologie

Philippe Herman et Benjamin Verillaud

Chapitre S26-P03-C11

Lithiases et tumeurs de la glande sous-mandibulaire

Philippe Herman

Lithiase de la glande sous-mandibulaire

Épidémiologie

C’est la lithiase salivaire la plus fréquente (9 cas sur 10). Elle s’observe à partir de l’âge de 2 ans, mais survient essentiellement à l’âge adulte. La taille des calculs est variable allant de moins de 1 mm de diamètre à plusieurs centimètres. Ces calculs sont uniques, voire multiples. Ils sont situés soit dans les canaux glandulaires soit dans le canal excréteur. Les formes bilatérales sont rares.

Physiopathologie

En faveur d’une stase salivaire, une infection par voie ascendante à germes pyogènes fournirait la matière organique nécessaire aux phénomènes de nucléation et l’apposition de couches successives d’hydroxyapatite permettrait la croissance de la lithiase. Cette théorie est controversée.

Diagnostic

Signes fonctionnels

Le tableau clinique est variable [1]. Il peut s’agir d’un gonflement indolore et réversible d’une glande submandibulaire au cours du repas (hernie de Garel) qui cède spontanément dès l’écoulement de salive. En cas de blocage total persistant avec spasme canalaire associé, la tuméfaction peut être douloureuse avec des irradiations linguales et auriculaires (colique salivaire de Morestin). La douleur et la tuméfaction cèdent là aussi spontanément après émission d’un jet de salive.

En cas d’infection, il existe un gonflement pelvibuccal douloureux unilatéral soulevant la crête sublinguale, avec turgescence de l’ostium du canal de Wharton et sialorrhée purulente. L’évolution spontanée se fait vers la fistulisation en bouche en cas d’abcès péricabalaire (périwhartonite) avec évacuation parfois du calcul. Le calcul de la partie postérieure du canal de Wharton ou les lithiases intraglandulaires se compliquent plutôt d’une sialadénite submandibulaire. Cette tuméfaction sus-hyoïdienne latérale, associée à une sialorrhée purulente à l’ostium du canal, peut évoluer, en l’absence de traitement adapté, vers une fistule cutanée.

Signes physiques

Le calcul rétro-ostial est visualisé sous la forme d’un nodule jaune bombant sous la muqueuse du plancher. Les calculs postérieurs doivent être recherchés par palpation bidigitale du plancher buccal.

Examens complémentaires

La rad…

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