S26-P03-C12 Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

S26-P03-C12 Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

S26

Oto-rhino-laryngologie

Philippe Herman et Benjamin Verillaud

Chapitre S26-P03-C12

Pathologie inflammatoire
des glandes salivaires

Philippe Herman

 

Les pathologies inflammatoires des glandes salivaires ou sialoses sont des affections salivaires chronique ni infectieuses, ni tumorales, qui se manifestent par des hyperplasies et par un déficit salivaire. Elles regroupent les atteintes glandulaires de nature dystrophique et nutritionnelle, les sialoses non systémiques et les diverses maladies de système où l’atteinte des glandes salivaires est plus ou moins fréquente.

Sialoses non systémiques

Toutes les glandes salivaires peuvent être atteintes mais ce sont les glandes parotides qui sont le plus souvent touchées de façon bilatérale et symétrique. L’hypertrophie est souvent asymptomatique.

Étiologies : excès d’aliments riches en amidon, obésité, hypertriglycéridémie, diabète de type II, éthylisme chronique notamment au stade précirrhotique, la malnutrition et la dénutrition par hypoprotidémie et carence en vitamine A, la boulimie souvent associée à une hyperamylasémie et une hypokaliémie, la goutte, l’acromégalie, l’hypothyroïdie, l’atrophie testiculaire ou ovarienne, la grossesse, l’allaitement et la pancréatite chronique.

Sialoses systémiques

L’hypertrophie des glandes salivaires peut s’observer dans diverses maladies systémiques, dont elle est parfois le mode de révélation. Avant tout traitement, une analyse systématique du contexte clinique (état général, terrain), des examens simples de débrouillage (numération de formule sanguine, créatinine, protéine C réactive, bandelette urinaire) et la collaboration d’autres spécialités permettent généralement d’orienter le diagnostic.

Syndrome de Gougerot-Sjögren

Il s’agit d’une maladie auto-immune touchant essentiellement la femme à partir de 50 ans [2].

Clinique

La manifestation glandulaire est un syndrome sec oto-rhino-oculaire avec xérostomie et xérophtalmie chronique. Les glandes parotides sont préférentiellement touchées, avec hypertrophie épisodique ou chronique dans 25 à 66 % de syndromes primitifs. L’atteinte isolée des glandes lacrymales et submandibulaire réalise le syndrome de Mikulicz. Plus rarement on observe une sécheresse de l’oropharynx, de la trachée, voire une sécheresse cutanée.

Parmi les manifestations extraglandulaires, les polyarthralgies inflammatoires sont fréquentes, rarement une pneumopathie interstitielle, une néphrite interstitielle, une atteinte neurologique périphérique ou centrale (dans un…

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