S27-P01-C10 Pathologies salivaires

S27-P01-C10 Pathologies salivaires

S27

Pathologie orale et maxillofaciale

Patrick Goudot

Chapitre S27-P01-C10

Pathologies salivaires

Agnès Guerre

Pathologies non tumorales

La pathologie non tumorale des glandes salivaires est principalement infectieuse, en rapport ou non avec la présence de lithiases. Elle peut être plus générale dans le cadre des maladies systémiques (syndrome de Gougerot-Sjögren par exemple), mais aussi des troubles du comportement alimentaire, des imprégnations médicamenteuses, ou des troubles psychopathologiques.

La base du diagnostic, après l’examen clinique, est toujours l’échographie spécialisée, la sialographie, le scanner ou le CBCT (cone beam computed tomography) et dans certains cas l’IRM.

Une prise en charge précoce et adaptée est nécessaire à chaque type de pathologie, avec actuellement une grande place des techniques mini-invasives comme la sialendoscopie, la lithotripsie extracorporelle, et l’injection intraglandulaire de toxine botulique sous contrôle échographique.

Rappels anatomiques et physiologiques

Rappels anatomiques

Les glandes salivaires principales sont au nombre de 6, bilatérales et symétriques : les glandes parotides, les glandes submandibulaires (anciennement nommées sous-maxillaires) et les glandes sublinguales.

La glande parotide mesure une dizaine de centimètres de grand axe, pèse 25 g et est située en avant de l’oreille et sous son lobule. Elle possède des prolongements parfois trompeurs vers le cou, le muscle masséter et le pharynx. Elle se divise en un lobe profond et un lobe superficiel entre lesquels chemine le nerf facial, moteur de l’hémiface. L’évacuation salivaire se fait via le canal de Sténon, mesurant 4 à 5 cm de long, faisant un coude au niveau du muscle buccinateur et s’abouchant en regard des dents 17 et 27.

La glande submandibulaire (ou sous-maxillaire) est ovalaire et mesure environ 5 cm dans sa plus grande longueur. Elle est située dans le cou sous l’angle de la mandibule au-dessous du muscle mylohyoïdien. Elle est intimement liée au nerf lingual qui assure la sensibilité de la moitié latérale de la langue et au nerf grand hypoglosse (XIIe paire crânienne) responsable de la motricité de la langue. L’évacuation de la salive se fait via le canal de Wharton par un orifice situé juste sous le frein de la langue.

La glande sublinguale, plus petite, située sous la langue en avant de la glande submandibulaire, s’abouche à la partie antérieure du canal de Wharton par le canal de Rivinus (qui peut parfois être indépendant).

Les glandes salivaires accessoires sont au nombre de plusieurs centaines réparties dans toute la cavité buccale (lèvres, face interne des joues, palais, plancher buccal) et s’ouvrent c…

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