S27-P01-C13 Malformations et anomalies maxillomandibulaires

S27-P01-C13 Malformations et anomalies maxillomandibulaires

S27

Pathologie orale et maxillofaciale

Patrick Goudot

Chapitre S27-P01-C13

Malformations et anomalies maxillomandibulaires

Patrick Goudot

 

L’occlusion dentaire (rapport entre les arcades maxillaire et mandibulaire) s’apprécie dents serrées. Idéalement, dans une occlusion de classe I d’Angle, toutes les dents mandibulaires viennent au contact des dents maxillaires et les canines et premières molaires mandibulaires se placent en avant de leurs homologues maxillaires. Les points inter-incisifs médians maxillaire et mandibulaire doivent être centrés et alignés (Figure S27-P01-C13-1). Les anomalies de cette occlusion dentaire se jugent dans les trois plans sagittal, vertical et transversal, et peuvent être d’origine dentaire, alvéolaire et osseuse, de façon conjuguée ou indépendante. L’orthodontie tend à corriger les anomalies dento-alvéolaires en alignant les dents, l’orthopédie dentofaciale tend à aligner ou corriger la croissance des mâchoires (maxillaires et mandibule) et la chirurgie orthognathique corrige les rapports entre les mâchoires.

 

Figure S27-P01-C13-1 a et b. Occlusion dentaire normale de face et de profil.

 

L’examen clinique est à la fois endobuccal (rapport entre les arcades) et facial à la recherche d’un trouble de l’équilibre facial. Il est complété par l’examen des modèles d’étude en plâtre des arcades (réalisés à partir d’empreintes dentaires) et de téléradiographies permettant la céphalométrie (Figure S27-P01-C13-2). Cette céphalométrie analyse les structures osseuses de l’extrémité céphalique en s’appuyant sur la recherche de points, détermination de lignes et d’angles, tous repères, mesures et rapports permettant de caractériser les dysmorphies. On définit ainsi des anomalies qui peuvent être :

– dento-alvéolaires : ainsi la « dysharmonie dentomaxillaire » (DDM) traduit l’inadéquation entre la taille des mâchoires et celle des dents et relève en règle d’un traitement orthodontique ;

– maxillomandibulaires (dysmorphie maxillomandibulaire) : elles traduisent l’inadéquation entre les dimensions respectives des maxillaires (mâchoire supérieure) et de la mandibule (mâchoire inférieure). La cause peut en être congénitale et/ou fonctionnelle par persistance, par exemple, d’une déglutition infantile [2]. Celle-ci peut être strictement fonctionnelle ou due à un frein de langue court, qui maintient la langue dans le plancher buccal, sollicite davantage, à chaque dégl…

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