S28-P01-C14 Infertilité

S28-P01-C14 Infertilité

S28

Gynécologie

Anne Gompel

Chapitre S28-P01-C14

Infertilité

Pauline Sarfati et Anne Gompel

 

L’infertilité est définie par l’organisation mondiale de la santé (OMS) comme l’absence de grossesse après plus de 12 mois de rapports sexuels réguliers sans contraception.

Elle peut être :

– primaire : aucune conception, enfant vivant n’ont pu être obtenus ;

– secondaire : une ou plusieurs grossesses sont survenues mais il y a une incapacité à obtenir une nouvelle conception (ou une nouvelle naissance).

On considère au niveau épidémiologique que seulement 3 à 5 % des couples auront une infertilité définitive.

La fécondabilité des couples est de 25 à 30 % pour chaque cycle. Parmi les couples, 16-17 % auront une difficulté à concevoir et seulement 3 % des couples resteront définitivement infertiles.

La fécondabilité diminue bien sûr avec l’âge pour être pratiquement nulle après 45 ans.

Clinique

Interrogatoire

L’interrogatoire est un temps essentiel et doit porter sur la femme et l’homme puisque l’infertilité est une affaire de couple. Dans 39 %, des cas l’homme et la femme ont un facteur d’infécondité (après H. Leridon 1991). On chiffre l’ancienneté du désir d’enfant par l’interrogatoire de la femme qui permet de préciser l’âge des premières règles, la régularité des cycles, l’existence de signes anormaux (dysménorrhée, notamment secondaire, dyspareunie) l’existence de méno ou métrorragies.

L’interrogatoire permet de préciser :

– la régularité des cycles,

– les antécédents obstétricaux,

– la présence de signes cliniques faisant suspecter la présence d’une endométriose : dysménorrhée, dyspareunie, douleur pelvienne chronique, dyschésie ou dysurie,

– la contraception utilisée notamment stérilet,

– les traitements déjà suivis,

– les antécédents : curetage, infection pelvienne,

– une intervention abdominale : appendicite, occlusion intestinale aigüe, etc.

L’interrogatoire du conjoint est également indispensable et permet de préciser :

– l’âge, la profession, le maniement de toxiques, notamment la chaleur mais également le tabac, l’alcool, le cannabis et autres drogues ;

– les antécédents éventuels de conception avec une autre partenaire ;

– les traitements suivis et maladies systémiques ;

– antécédents testiculaire, cryptorchidie, torsion testiculaire, traumatisme ou orchites ourlien…

Ce chapitre est réservé aux abonnés

Abonnez-vous dès maintenant

  • Consultation illimitée de l’intégralité du Traité de Médecine
  • Accès aux mises à jour des chapitres
  • Moteur de recherche

Je m’abonne