S30-P02-C07 Biomédicaments « ciblés » dans les maladies auto-immunes et inflammatoires systémiques

S30-P02-C07 Biomédicaments « ciblés » dans les maladies auto-immunes et inflammatoires systémiques

S30

Thérapeutique

Claire Le Jeunne

Chapitre S30-P02-C07

Biomédicaments « ciblés »
dans les maladies auto-immunes et inflammatoires systémiques

Flora Sagez, Renaud Felten, Christelle Sordet, Emmanuel Chatelus, Jacques-Éric Gottenberg, Laurent Arnaud et Jean Sibilia

 

Les IMID (immune mediated inflammatory diseases) regroupent des affections complexes auto-immunes et auto-inflammatoires. Leur mécanisme met en jeu de nombreux médiateurs de l’immunité innée et adaptative dont de grandes voies cytokiniques (TNF, IL-6, IL-1, etc.), des cellules-clés comme le lymphocyte T et le lymphocyte B mais aussi d’autres acteurs (polynucléaires, cellules dendritiques, macrophages, mastocytes, etc.).

Ère des biomédicaments dans les maladies inflammatoires

L’ère des biomédicaments à action ciblée débute fin des années 90 par les anti-TNFα. Aujourd’hui de nombreuses molécules ont été évaluées dont près d’une dizaine sont commercialisées dans la polyarthrite rhumatoïde, les spondyloarthrites et plus récemment dans le lupus systémique (bélimumab), les vascularites à ANCA (rituximab) et l’artérite à cellules géantes (tocilizumab). Ces nouvelles molécules ont aussi un grand succès dans la sclérose en plaque et d’autres maladies neurologiques (myasthénie, neuromyélite optique), dans les maladies inflammatoires de l’intestin (maladie de Crohn et rectocolite ulcéro-hémorragique) et dans différentes affections dermatologiques (psoriasis, maladie de Verneuil, etc.). Ces biomédicaments sont des anticorps mononoclaux ou des protéines de fusion. De nombreux autres biomédicaments immunomodulateurs sont en cours de développement, mais il y a aussi de petites molécules chimiques ciblant les voies de signalisation (inhibiteurs de kinases) ou des molécules avec des actions originales, tels que des modulateurs de l’immunité et de mécanismes cellulaires importants comme l’autophagie ou les phosphodiestérases.

Biosimilaires

Récemment, le développement de biosimilaires a permis une optimisation de l’utilisation de ces biomédicaments grâce à un coût moins élevé. Ces biosimilaires, dont les premiers sont ceux de l’infliximab, sont des molécules produites dans des conditions tout à fait comparables au princeps avec une bioéquivalence contrôlée par les agences internationales [European Medicines Agency (EMA), Food and Drug Administration (FDA)].

Nomenclature des biomédicaments

La nomenclature internationale des biomédicaments a considérablement simplifié la classification de ces molécules grâce à des suffixes « sp&…

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