S32-P01-C13 Brucelloses

S32-P01-C13 Brucelloses

S32

Maladies infectieuses

Olivier Lortholary

Chapitre S32-P01-C13

Brucelloses

François Bricaire

 

La brucellose (fièvre de Malte, fièvre ondulante méditerranéenne, mélitococcie) est une maladie infectieuse commune à l’homme et à de nombreux animaux. Elle est déterminée par les bactéries du genre Brucella. Limitée d’abord au pourtour de la mer Méditerranée, elle est devenue aujourd’hui une infection mondiale mais est devenue très rare en France.

Bactériologie épidémiologique

Trois espèces de brucelles étroitement apparentées provoquent la maladie : Brucella melitensis, Brucella abortus bovis, Brucella abortus suis. Elles appartiennent à la famille des Parvobacteriaceae. Il s’agit de coccobacilles immobiles, à Gram négatif, aérobies, qui poussent lentement sur milieux usuels. Certaines souches (Brucella abortus bovis) exigent pour leur développement une atmosphère riche en gaz carbonique. La détermination de l’espèce repose sur l’étude des caractères culturaux et biochimiques précisés par Huddleson et sur le typage sérologique. La valeur des épreuves d’identification n’est pas formelle, car quelques souches possèdent des caractères métaboliques intermédiaires.

C’est à partir des animaux contaminés par les brucelles que la maladie est transmise à l’homme. Plusieurs espèces animales constituent des réservoirs de germes : caprins et ovins généralement infectés par B. melitensis, bovins infectés par B. abortus bovis. Les brucelloses porcines (B. abortus suis) sont plus rares. Chez l’animal, la mélitococcie se traduit par des avortements épizootiques et des mammites ou évolue sous une forme inapparente.

Les modes de contamination de l’homme sont multiples. Le plus souvent, celui-ci s’infecte au contact d’un animal malade. Les matières virulentes sont avant tout les produits de l’avortement et de la mise bas : fœtus, placenta, lochies. Le lait, les urines, les selles, divers viscères peuvent également être infectants. Le contage direct par voie cutanéomuqueuse est le plus fréquent. Ce mode de transmission est observé chez les ruraux (bergers, éleveurs), mais aussi chez les vétérinaires, les bouchers, les ouvriers d’abattoirs. Il explique que, dans la législation, la brucellose soit une maladie professionnelle. La voie respiratoire par inhalation de poussières infectées apparaît accessoire. La contagion indirecte comporte surtout la voie digestive, par ingestion de lait ou de fromages frais contaminés. Enfin, les contaminations accidentelles de laboratoire sont …

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