S04-P01-C03 Cytométrie en flux

S04-P01-C03 Cytométrie en flux

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Hématologie

Michel LEPORRIER

Chapitre S04-P01-C03

Cytométrie en flux : principes et applications cliniques

Hélène Merle-Béral et Magali Le Garff-Tavernier

La cytométrie en flux (CMF) est une technique qui permet de caractériser et de quantifier avec précision les cellules normales et pathologiques, même si leur proportion est faible ou minoritaire. En pathologie humaine, elle est principalement utilisée en hématologie où elle constitue une étape essentielle du diagnostic et du suivi des hémopathies malignes, et en immunologie pour l’étude des déficits immunitaires innés ou acquis.

Principes

La CMF permet d’évaluer simultanément différentes caractéristiques d’une cellule ou d’une particule. Le comptage des cellules par mesure de l’extinction des signaux lumineux lors du passage des cellules circulant dans un tube capillaire devant un détecteur photo-électrique a été conçu en 1934 [6]. Les mesures sont effectuées pendant que ces cellules défilent une à une dans un flux liquidien, devant une ou plusieurs sources lumineuses d’excitation qui sont le plus souvent des lasers. Chaque particule traversant ce faisceau lumineux l’interrompt, ce qui permet de les dénombrer, et elle le diffracte, ce qui fournit des informations sur la nature de la cellule (Figure S04-P01-C03-1 a). Le principe de la CMF a été utilisé pour l’automatisation de l’immunophénotypage qui est réalisé par des cytomètres en flux. La technique consiste en la détection et la quantification d’antigènes (Ag) à la surface et dans le cytoplasme ou le noyau de cellules préalablement marquées par des anticorps monoclonaux couplés à des fluorochromes. Deux paramètres sont analysés, apportant des informations sur la taille de la cellule (forward angle scatter, FAS ou FSC) et sur la structure ou granularité cellulaire (right angle scatter, RAS ou SSC). Ces paramètres permettent de réaliser un fenêtrage sur la population cellulaire d’intérêt (Figure S04-P01-C03-1 b), puis d’analyser les valeurs de fluorescence spécifiques de chacun des fluorochromes couplés aux anticorps monoclonaux utilisés. Les fluorochromes sont en effet capables d’absorber l’énergie lumineuse provenant du laser, puis de libérer cette énergie, appelée fluorescence, par émission de photons de longueur d’onde supérieure (Figure S04-P01-C03-2). La plupart des laboratoires d’hématologie et d’immunologie utilisent actuellement des cytomètres à six, huit ou dix couleurs. Ce procédé d’analyse multi-paramétrique s’effectue à très grande vitesse, pouvant atteindre plusieurs milliers d’événements par seconde.

 

Figure S04-P01-C03-1…

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