S05-P01-C04 Imagerie cardiaque non invasive pour détecter l’ischémie myocardique

S05-P01-C04 Imagerie cardiaque non invasive pour détecter l’ischémie myocardique

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Cardiologie

Olivier Dubourg

Chapitre S05-P01-C04

Imagerie cardiaque non invasive pour détecter l’ischémie myocardique

Pascal Guéret

L’un des grands champs d’application des méthodes non invasives d’imagerie cardiaque est la détection de l’ischémie myocardique, c’est-à-dire l’étude de la répercussion des sténoses artérielles des troncs coronaires épicardiques sur la fonction myocardique régionale et globale. Il s’agit de détecter des anomalies de la perfusion ou de la contraction régionale ventriculaire gauche.

L’ischémie est la conséquence d’une mauvaise irrigation du myocarde, c’est-à-dire une insuffisance du débit coronaire qui ne s’élève pas suffisamment en cas d’augmentation des besoins en oxygène, lors d’un effort par exemple, ou qui est réduit spontanément, comme en cas de spasme coronaire. Plus rarement, ce déséquilibre peut survenir lorsque la réserve coronaire est réduite, suite à une élévation des résistances vasculaires, en particulier par dysfonction microvasculaire. Par ailleurs, il faut rappeler que les couches sous-endocardiques sont plus précocement sensibles à l’ischémie que les couches sous-épicardiques, ce qui va influencer la fonction ventriculaire gauche.

La figure S05-P01-C04-1 schématise les différentes étapes de la « cascade ischémique » et situe la place de ces techniques à chaque stade de cette cascade. En cas d’hypoperfusion myocardique, les anomalies diastoliques surviennent les premières, suivies d’une dysfonction systolique, puis de modifications de l’électrocardiogramme (ECG) et enfin, mais de façon inconstante, de l’apparition d’une douleur thoracique (on parle alors d’« ischémie silencieuse »). Cette cascade permet de comprendre pourquoi les méthodes d’imagerie analysant les anomalies de perfusion ou de contraction sont plus sensibles que le simple électrocardiogramme pour détecter l’ischémie myocardique.

 

Figure S05-P01-C04-1  La « cascade ischémique ». Les anomalies de la perfusion myocardique (détectables en scintigraphie et en IRM) précèdent la dysfonction diastolique étudiée principalement en échocardiographie-Doppler, qui elle-même est suivie des altérations systoliques détectables en échocardiographie, en scintigraphie synchronisée sur l’ECG et en IRM. Les anomalies de la repolarisation ventriculaire enregistrées sur l’ECG sont plus tardives. La douleur thoracique survient inconstamment au terme de cette succession d’événements.

Ces anomalies sont rarement présentes à l’état basal, mais peuvent être déclenchées par un stress physique (épreuve d’effort sur cyclo-ergomètre ou sur tapis roulant) ou pharmacologique, en utilisant soit un agent vasodilatateur (dip…

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