S05-P02-C02 Facteurs de risque cardiovasculaire traditionnels

S05-P02-C02 Facteurs de risque cardiovasculaire traditionnels

Date de mise à jour : 15/02/2022

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Cardiologie

Olivier Dubourg

Chapitre S05-P02-C02

Facteurs de risque cardiovasculaire traditionnels

Marie-Emmanuelle Sirieix, Alain Simon et Gilles Chironi

 

Les maladies cardiovasculaires (infarctus du myocarde et accident vasculaire cérébral) restent en France la première cause de décès chez la femme et les sujets de plus de 65 ans (32-33 %) et la deuxième cause de décès chez l’homme (29 %) juste derrière le cancer [1]. Cependant la mortalité cardiovasculaire a diminué de 50 % en 30 ans grâce à une prise en charge précoce des complications de l’athérosclérose mais aussi grâce à la détection des facteurs de risque qui ont permis d’évaluer le risque cardiovasculaire afin d’instaurer un traitement préventif de réduction du risque approprié.

Notion de facteur de risque et de risque cardiovasculaire

L’étude de Framingham aux États-Unis a jeté les fondements de l’épidémiologie et de la prévention des maladies cardiovasculaires. Cette étude de cohorte a débuté en 1948 par le recrutement de 5 209 hommes et femmes âgés de 30 à 60 ans résidant dans la ville de Framingham située dans le Massachusetts. Les participants ont été régulièrement suivis avec des contrôles médicaux tous les 2 à 4 ans. De même, à partir de 1971, 5 124 descendants de ces premiers participants ont été inclus dans une seconde étude. C’est ainsi que l’on a pu mettre en évidence pour la première fois que l’hypercholestérolémie, l’hypertension artérielle, le diabète et le tabagisme étaient associés à une augmentation des maladies cardiovasculaires. On a pu ainsi définir un facteur de risque comme tout attribut, caractéristique clinique ou biologique, ou exposition qui augmente la probabilité de développer une maladie. Le facteur de risque peut être un simple marqueur de risque ou avoir un lien de causalité. Pour cela, les critères sont :

– une augmentation du risque avec la durée de l’exposition (comme pour le tabac) ;

– la présence du facteur avant que la maladie ne se manifeste ;

– un effet dose-dépendant ;

– la cohérence de la relation dans les études qu’elles soient cliniques ou expérimentales (l’hypercholestérolémie induite chez l’animal entraîne l’apparition de plaques d’athérome) ;

– la diminution du risque après intervention appropriée sur le facteur de risque (comme le sevrage du tabac).

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