S05-P03-C05 Troubles du rythme supraventriculaires

S05-P03-C05 Troubles du rythme supraventriculaires

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Cardiologie

Olivier Dubourg
Date de mise à jour : 27/10/2022

Chapitre S05-P03-C05 – Partie I

Troubles du rythme

Partie I : Troubles du rythme supraventriculaires

Tej Chalbia

Les troubles du rythme supraventriculaires tiennent une place importante dans le quotidien des cardiologues, parmi lesquelles la fibrillation atriale occupe une position centrale avec une incidence croissante, principalement du fait du vieillissement de la population. C’est probablement la fibrillation atriale qui pose les problèmes thérapeutiques les plus complexes, même si son traitement fait partie de la routine quotidienne de tous les cardiologues. À côté de la fibrillation atriale d’autres troubles du rythme supraventriculaires sont à analyser : l’extrasystolie atriale, les tachycardies sinusales inappropriées, les tachycardies par réentrée intrasinusale, les tachycardies par réentrée atrioventriculaire , les tachycardies reciproques sur voies accessoires, les flutters et les tachycardies atriales.

Description clinique

Extrasystolie atriale

Les extrasystoles atriales sont fréquentes dans la population générale et cette fréquence s’accentue avec le vieillissement. Elles peuvent être asymptomatiques ou révélées par des palpitations. Il est important, lorsqu’elles sont observées, de dépister des facteurs favorisants qui peuvent être supprimés comme la prise fréquente de café, de thé ou encore l’hypokaliémie. Celle-ci est souvent générée par des traitements diurétiques chez des patients ayant une cardiopathie sous-jacente. Sur le plan électrocardiographique, elles se caractérisent par des ondes P prématurées de morphologie différente de celles des ondes P sinusales, suivies d’un complexe QRS. Celui-ci peut parfois être déformé ou élargi, on parle alors d’aberration de conduction. Certaines ESA trop prématurées peuvent entrainer un bloc AV partiel ou complet si elles arrivent dans le nœud AV en période réfractaire, on parle alors d’ESA bloquées.

Si la simple suppression des facteurs favorisants cités précédemment n’est pas suffisante pour faire disparaître les extrasystoles et que la symptomatologie impose un traitement, il est possible d’utiliser des médicaments anti-arythmiques dans le respect des contre-indications, tels qu’ils sont utilisés, par exemple, pour la prévention des rechutes de fibrillation atriale (voir « Fibrillation atriale »). Une très grande fréquence d’extrasystoles atriales peut être annonciatrice de la survenue d’une fibrillation atriale, mais il est difficile de débuter un traitement anticoagulant tant que l’on n’a pas la preuve de ces épisodes de fibrillation, le risque d’un traitement anticoagulant étant à prendre en compte et le rapport bénéfice/risq…

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