S05-P03-C05 Troubles du rythme ventriculaires

S05-P03-C05 Troubles du rythme ventriculaires

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Cardiologie

Olivier Dubourg
Date de mise à jour : 26/10/21

Chapitre S05-P03-C05 – Partie II

Troubles du rythme

Partie II : Troubles du rythme ventriculaires

Gaël Jauvert

Les troubles du rythme ventriculaire sont des troubles moins fréquents que les troubles du rythme supraventriculaire. Leur origine ventriculaire ne leur confère pas nécessairement un quelconque critère de plus mauvais pronostic.

La principale question à se poser en présence d’un trouble du rythme ventriculaire, quel qu’il soit, est de savoir s’il est associé ou non à une cardiopathie. L’absence de cardiopathie ne signifie pas obligatoirement un pronostic bénin. Inversement, la présence d’une cardiopathie, même complexe, n’implique pas toujours la nécessité d’un traitement ou d’une surveillance renforcée.

L’absence d’anomalie morphologique est cependant compatible avec une anomalie génétique dont la manifestation cardiaque sera purement électrique et non physique, myopathies mises à part.

Schématiquement, en l’absence d’anomalie morphologique et de syndrome d’origine génétique, la majorité des troubles du rythme ventriculaire peut être considérée comme bénigne ne nécessitant aucun traitement ni aucune surveillance étroite.

Toute arythmie ventriculaire doit faire l’objet d’une stratification du risque, d’une évaluation des symptômes ou du retentissement hémodynamique afin de pouvoir proposer une stratégie thérapeutique individualisée conforme aux recommandations internationales.

Les différentes arythmies ventriculaires peuvent se détailler en extrasystoles ventriculaires (ESV), tachycardies ventriculaires non soutenues (TVNS), tachycardies ventriculaires (TV) monomorphes, tachycardies ventriculaires polymorphes et fibrillation ventriculaire (FV).

Pour tous les troubles du rythme ventriculaire, l’interrogatoire s’attachera à recueillir les symptômes (palpitations, malaise, syncope, douleurs thoraciques), leur récurrence et leurs circonstances de survenue (repos, stress, effort physique), les facteurs de risque cardiovasculaires, les antécédents familiaux (cardiopathie héréditaire, myopathie, canalopathie, mort subite inexpliquée). Il sera complété d’un examen clinique à la recherche de signes cliniques orientant vers une cardiopathie, ou témoins de la tolérance hémodynamique.

Le bilan non invasif minimal comportera un électrocardiogramme 12 dérivations, un ECG-Holter des 24 heures, une échocardiographie. Ces données initiales permettront d’orienter un bilan plus exhaustif si nécessaire pouvant comporter des examens d’imagerie (IRM, angiographie), un test d’effort, des épreuves pharmacologiques, une exploration électrophysiologique, un dépis…

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