S07-P01-C02 Syndrome de détresse respiratoire aiguë

S07-P01-C02 Syndrome de détresse respiratoire aiguë

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Médecine intensive-Réanimation

Christian Richard

Chapitre S07-P01-C02

Syndrome de détresse respiratoire aiguë

Sami Hraiech, Christophe Guervilly, Laurent Chiche et Laurent Papazian

Définition et pronostic

Le syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) a été décrit pour la première fois en 1967 comme un syndrome clinicoradiologique associant une tachypnée, une cyanose réfractaire à l’oxygénothérapie, une baisse de la compliance pulmonaire et une infiltration diffuse sur le cliché thoracique. Une définition consensuelle américano-européenne a été adoptée en 1994 par l’AECC (American-European Consensus Conference). Celle-ci définissait le SDRA comme l’association d’un rapport PaO2/FiO2 inférieur ou égal à 200 mmHg avec des opacités bilatérales sur la radiographie du thorax ainsi que l’absence d’hyperpression auriculaire gauche (fondée sur une mesure de la pression artérielle pulmonaire d’occlusion). L’acute lung injury (ALI) regroupait, quant à lui, les SDRA dont le rapport PaO2/FiO2 était inférieur à 300 mmHg. Cette définition, bien qu’ayant servi à mettre au point toutes les études physiopathologiques, épidémiologiques et interventionnelles de ces vingt dernières années, présentait néanmoins un certain nombre de limites. En effet, les valeurs seuils de PaO2/FiO2 ne tenaient pas compte des réglages du ventilateur, le critère radiologique était peu fiable et il était souvent difficile d’exclure un œdème pulmonaire cardiogénique. Cela a conduit à la révision récente de cette définition lors du congrès de l’European Society of Intensive Care (ESICM) à Berlin en 2012 [2]. Un certain nombre de nouveautés apparaissent dans cette définition qui vient compléter et préciser celle de l’AECC :

– introduction d’une notion de temps : la notion de « phase aiguë » se définit comme une apparition du tableau de SDRA dans la semaine suivant l’atteinte clinique ou le début des symptômes respiratoires ;

imagerie thoracique : la radiographie (ou la tomodensitométrie) doivent retrouver un œdème pulmonaire bilatéral. Ces opacités ne doivent pas être totalement expliquées par des épanchements, des atélectasies ou des nodules ;

origine de l’œdème : l’atteinte respiratoire ne doit pas être totalement expliquée par une défaillance cardiaque ou une expansion volémique massive. Si aucun facteur de risque de SDRA n’est présent, une évaluation hémodynamique objective est nécessaire pour exclure un œd…

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