S08-P01-C08 Dyspnée et détresse respiratoire aiguë

S08-P01-C08 Dyspnée et détresse respiratoire aiguë

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S08

Urgences médicales

Pierre Hausfater et Bruno Riou

Chapitre S08-P01-C08

Dyspnée et détresse respiratoire aiguë

Claire Gast et Patrick Ray

 

Définitions

D’après l’American Thoracic Society [5], la dyspnée aiguë est avant tout décrite comme « une sensation d’inconfort respiratoire, variable en intensité ». La dyspnée est l’un des motifs les plus fréquents de consultation aux urgences, et c’est l’un des symptômes majeurs des affections respiratoires et cardiaques, mais d’autres causes sont également à prendre en compte (neurologiques, musculaires, métaboliques, infectieuses…).

Physiopathologie, mécanismes

Les mécanismes physiopathologiques de la dyspnée sont complexes et mettent en jeu un ensemble de récepteurs pulmonaires et bronchiques, associés à des stimuli centraux. Depuis le consensus de 1999, l’avancée des connaissances en neurophysiologie a permis de mieux cerner les différents effecteurs physiologiques [16].

Il est possible de les classer en deux catégories :

– les récepteurs périphériques, dont les voies afférentes sont composées des récepteurs pulmonaires et bronchiques associés à des récepteurs de la paroi thoracique et à des chimiorécepteurs ;

– les récepteurs centraux.

Récepteurs pulmonaires

Des travaux ont montré que l’injection d’adénosine par voie intraveineuse conduit à une sensation de dyspnée, vraisemblablement liée à l’activation des fibres C vagales [2]. Cet effet de l’adénosine sur la sensation de dyspnée peut être expliqué par la présence de canaux ioniques et de récepteurs pharmacologiques de l’adénosine au niveau des terminaisons nerveuses sensorielles des fibres C. Il est montré également que l’inhalation de xylocaïne et de théophylline diminue l’effet dyspnéisant, par un mécanisme d’antagoniste non sélectif des récepteurs de l’adénosine.

Récepteurs des voies aériennes supérieure

Plusieurs types de récepteurs peuvent être mis en évidence au niveau des voies aériennes supérieures (irritation, pression, débit), et les informations issues de ces récepteurs sont transmisses par les nerfs vague, trijumeau, glossopharyngien et grand hypoglosse.

Récepteurs de la paroi thoracique

Les muscles de la paroi thoracique contiennent les organes tendineux de Golgi et des faisceaux neuromusculaires pouvant agir comme des mécanorécepteurs. Ils peuvent ainsi fournir des informations aff…

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