S11-P01-C05 Tumeurs hépatiques bénignes

S11-P01-C05 Tumeurs hépatiques bénignes

S11

Hépatologie

Stanislas Pol et Philippe Sogni

Chapitre S11-P01-C05

Tumeurs hépatiques bénignes

Anaïs Vallet-Pichard, Paulette Bioulac-Sage, Jean-Michel Correas et Stanislas Pol

 

Les tumeurs bénignes hépatiques sont souvent asymptomatiques et habituellement découvertes fortuitement à l’occasion d’une imagerie abdominale. Quand cette imagerie est prescrite dans le cadre de douleurs abdominales, la ou les lésions décrites ne sont en général pas en cause dans la symptomatologie.

On peut schématiquement distinguer deux situations. Soit le diagnostic est posé d’emblée par l’examen d’imagerie qui retrouve une lésion d’aspect typique (hémangiome, kyste biliaire, etc., car ces lésions sont fréquentes dans la population générale) qui ne doit pas conduire à d’autres explorations. Soit le diagnostic n’est pas typique, et le patient doit poursuivre les investigations. Dès lors, le clinicien doit répondre à plusieurs questions pour arriver au diagnostic et proposer une prise en charge adaptée à partir des éléments suivants : le terrain, le caractère typique en imagerie, l’indication d’une ponction-biopsie hépatique (PBH), la nécessité d’une surveillance particulière ou d’un traitement spécifique à proposer (arrêt de la contraception orale, traitement chirurgical, etc.).

À l’interrogatoire, on recherchera des arguments pour une maladie hépatique chronique, des antécédents de cancer ou une histoire récente évoquant une néoplasie maligne (altération de l’état général), etc. On complètera les explorations par un bilan biologique simple (numération-formule sanguine, plaquettes, taux de prothrombine, ASAT [aspartate aminotransférase], ALAT [alanine aminotransférase], γ-GT [γ-glutamyltranspeptidase], phosphatase alcaline, bilirubine, sérologies VHC [virus de l’hépatite C] et VHB [virus de l’hépatite B], glycémie, cholestérol, triglycérides, anticorps antitissus, bilan martial, CRP [protéine C réactive], α-fœtoprotéine et, selon le contexte, antigène carcino-embryonnaire [ACE], CA19-9, etc.). L’imagerie reste l’élément clef du diagnostic, reposant sur des examens dynamiques, échographie sans et surtout avec injection de produit de contraste ultrasonore, tomodensitométrie (TDM) et/ou imagerie par résonance magnétique (IRM). Enfin, la PBH pour examen anatomopathologique avec souvent une étude immuno-histo-chimique spécifique, éventuellement associée à la biologie moléculaire, pourra compléter ce bilan. Dans les situations de doute diagnostique, en particulier entre hyperplasie nodulaire focale (HNF) et adénome hépatocellulaire (AHC) ou entre tumeur bénigne ou maligne, une discussion multidisciplinaire (hépatologues, radiologues, chirurgiens, oncologues, anatomopathologistes) s’imposera.

Ce chapitre des tumeurs bénignes du foie est vaste&nbs…

Ce chapitre est réservé aux abonnés

Abonnez-vous dès maintenant

  • Consultation illimitée de l’intégralité du Traité de Médecine
  • Accès aux mises à jour des chapitres
  • Moteur de recherche

Je m’abonne