S14-P01-C19 Sommeil normal

S14-P01-C19 Sommeil normal

S14

Neurologie

Vincent Navarro

Chapitre S14-P01-C19

Sommeil normal

Isabelle Arnulf

Définition

L’homme passe un tiers de sa vie à dormir. Les fonctions du sommeil et du rêve sont nombreuses et encore partiellement connues : consolidation de la mémoire et des apprentissages, gestion des émotions, simulation virtuelle des menaces, anticipation, rôle anti-inflammatoire et protecteur des systèmes cardiovasculaires et hormonaux.

Le sommeil peut être défini comme un état réversible – ce qui le distingue du coma – de diminution des perceptions et des relations avec l’environnement. Il est produit activement et cycliquement par le cerveau et s’accompagne de modifications de l’activité cérébrale, du comportement et du contrôle physiologique.

Aspects du sommeil

Le sommeil comporte des stades de profondeur, de réactivité et de mécanisme différents. Ils sont décrits d’après une constellation de paramètres physiologiques, principalement l’électro-encéphalogramme (EEG), mais aussi l’enregistrement des mouvements oculaires et du tonus musculaire, qui, enregistrés de façon continue toute la nuit, constituent une polysomnographie, réalisée selon les recommandations de réalisation de la Société française de recherche et de médecine du sommeil [5].

Nous dormons en alternant deux types de sommeil différents, le sommeil lent (stades N1, N2 et N3) et le sommeil paradoxal. Comparée à l’éveil, l’activité de nos neurones est plus lente et plus synchrone en sommeil (Figure S14-P01-C19-1). L’endormissement se caractérise par la disparition de l’activité α (8-12 Hz) du sujet calme éveillé et par l’apparition d’ondes θ (4-8 Hz) diffuses. Chez le sujet qui s’endort, les yeux basculent lentement, le tonus musculaire de posture se relâche, les paupières et la nuque tombent. Ce stade de transition, dénommé stade N1 du sommeil lent, occupe environ 5 % de la nuit. Le sujet reste aisément réactif au bruit et autres stimulations et ne perçoit pas toujours ce stade comme du sommeil. Pourtant, la diminution du tonus musculaire axial est suffisante pour que certains sujets ronflent déjà ; les yeux fermés et la déconnexion suffisent aussi pour qu’un conducteur en stade N1 ne maîtrise plus son véhicule.

 

Figure S14-P01-C19-1 Aspects polygraphiques de la veille et du so…

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