S14-P02-C02 Électro-encéphalographie

S14-P02-C02 Électro-encéphalographie

S14

Neurologie

Vincent Navarro

Chapitre S14-P02-C02

Électro-encéphalographie

Michel Baulac et Paule Hazemann

 

L’électro-encéphalogramme (EEG) est l’enregistrement de l’activité électrique du cerveau via un jeu d’électrodes placées à la surface du scalp. Cette activité est essentiellement le reflet des potentiels post-synaptiques des neurones pyramidaux du cortex cérébral. Pour donner lieu à un phénomène enregistrable à distance, un grand nombre de neurones doivent présenter de façon simultanée les mêmes variations, c’est-à-dire fonctionner de façon synchrone.

Technique

L’activité EEG est recueillie par l’intermédiaire d’électrodes appliquées sur le scalp, maintenues par des lanières souples ou incluses dans un bonnet extensible. Elles peuvent également être collées (enregistrement de longue durée). Elles sont classiquement au nombre de 21, disposées de façon précise sur le scalp selon le système international dit « 10.20 ». Ces électrodes peuvent être moins nombreuses (tracés de coma par exemple) ou plus nombreuses (applications de recherche).

Les signaux EEG sont des différences de potentiel recueillies entre deux électrodes amplifiées et filtrées. Les électrodes sont connectées soit dans le sens longitudinal (dérivation longitudinale), soit dans le sens transversal (dérivation transversale), soit par rapport à une référence commune. L’ensemble des dérivations simultanément visualisées constitue un montage. La numérisation et le stockage des données permettent la relecture avec des paramètres de vitesse, d’amplification de filtrage et des montages différents.

Un EEG enregistré dans les conditions standard dure une vingtaine de minutes, pendant lesquelles sont réalisés trois ou quatre montages différents, quadrillant au mieux le scalp. Le patient est allongé, yeux fermés, aussi détendu que possible. Après quelques minutes de tracé spontané entrecoupé d’ouvertures des yeux, il est demandé au patient de réaliser une hyperpnée, c’est-à-dire de respirer à la fois relativement vite et profondément pendant 3 minutes. L’hyperpnée entraîne, par l’intermédiaire de l’hypocapnie, une vasoconstriction cérébrale qui favorise la survenue d’anomalies. Une autre épreuve de sensibilisation est pratiquée de façon systématique : la stimulation lumineuse intermittente (SLI). Un stroboscope délivre des éclairs lumineux à fréquence variable qui font apparaître des anomalies dans certains types d’épilepsie dite photosensible. Si le patient s’endort spontanément, il est souhaitable de le laisser dormir un moment. S’il s’agit d’un petit enfant, il faut systématiquement allonger le temps d’enregistrement pour obteni…

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