S14-P03-C02 Tumeurs cérébrales

S14-P03-C02 Tumeurs cérébrales

S14

Neurologie

Vincent Navarro

Chapitre S14-P03-C02

Tumeurs cérébrales

Ludovic Nguyen-Them, Marc Sanson et Ahmed Idbaih

Caractères généraux

Les tumeurs cérébrales, primitives ou secondaires, constituent une pathologie neurologique fréquente. En effet, leur incidence suit immédiatement celle des accidents vasculaires et des démences. Les tumeurs cérébrales primitives (TCP) constituent la deuxième cause de cancer chez l’enfant, et 1 à 2 % des tumeurs de l’adulte ; les métastases, bien qu’elles représentent plus des trois quarts des tumeurs intracrâniennes de l’adulte, sont plus rarement vues en milieu neurologique et leur incidence, difficile à évaluer, est probablement sous-estimée.

Ces dernières années, le diagnostic et le traitement des tumeurs cérébrales ont été révolutionnés par les progrès de l’imagerie, de la biologie et de la pharmacologie. En effet, les nouvelles séquences d’IRM permettent d’affiner de manière considérable le diagnostic pré-opératoire et de préparer la prise en charge chirurgicale et médicale. Les biomarqueurs moléculaires, intégrés dans la nouvelle classification de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) permettent dorénavant, couplés aux données histologiques, de mieux apprécier le pronostic et de guider les traitements. Enfin, l’émergence des thérapies moléculaires ciblées et les immunothérapies constituent un réel espoir dans le traitement des tumeurs cérébrales.

Pathogénie et histopathologie

Caractéristiques propres aux tumeurs cérébrales

La fragilité du cerveau et l’irréversibilité des lésions neuronales prolongées rend compte de la gravité potentielle des tumeurs intracrâniennes et de la difficulté de leur prise en charge. En effet, même une tumeur de petite taille peut se révéler dévastatrice si elle est située dans une zone éloquente. De même, la bénignité et la malignité sont des notions relatives pour les tumeurs intracrâniennes : une tumeur bénigne peut être létale par compression de structures vitales. Dans les tumeurs histologiquement malignes, c’est l’envahissement local qui est responsable du décès dans la grande majorité des cas. La dissémination méningée, surtout fréquente dans les médulloblastomes, les épendymomes et les tumeurs germinales, est aussi de plus en plus souvent observée dans les tumeurs gliales. En revanche, en dehors des médulloblastomes, les métastases systémiques sont exceptionnelles. Les caractéristiques propres aux métastases cérébrales sont détaillées en fin de chapitre.

Ce chapitre est réservé aux abonnés

Abonnez-vous dès maintenant

  • Consultation illimitée de l’intégralité du Traité de Médecine
  • Accès aux mises à jour des chapitres
  • Moteur de recherche

Je m’abonne