S14-P03-C17 Paralysies faciales périphériques

S14-P03-C17 Paralysies faciales périphériques

S14

Neurologie

Vincent Navarro
Date de mise à jour : 19/07/2021

Chapitre S14-P03-C17

Paralysies faciales périphériques

Frédéric Tankéré et Soizic Pichon

La paralysie faciale périphérique est une affection fréquente et angoissante pour le patient, dont l’évolution et le pronostic sont en grande partie liée à sa cause.

Le nerf facial (VII) est un nerf mixte formé de deux racines, l’une motrice et l’autre, sensitivo-sensorielle et sécrétoire (parasympathique) formant le nerf intermédiaire de Wrisberg ou VIIbis. Il assure quatre fonctions différentes : motrice pour les muscles de la face, sensitive pour la zone de Ramsay-Hunt, sensorielle, en transmettant les informations gustatives d’une hémi-langue mobile et végétative ou sécrétoire, pour les glandes lacrymales et salivaires [6]. La connaissance de l’anatomie des différentes régions traversées par le nerf et de l’origine de ses branches collatérales est essentielle pour mener une démarche diagnostique.

Rappel anatomofonctionnel [2], [6]

Les quatre fonctions du nerf facial sont assurées par 10 000 axones environ, répartis en quatre types de fibres que l’on peut systématiser en fibres efférentes (motrices et sécrétoires parasympathiques) et afférentes (sensitives et sensorielles).

Les fibres motrices prennent leur origine dans le noyau facial localisé à la partie basse du pont, en dehors et en avant du noyau moteur du VI, sous le plancher du 4e ventricule. Le noyau formé par les corps cellulaires des 7 000 motoneurones présente une distribution somatotopique, schématiquement divisé en quatre sous-noyaux : dorsomédial (pour les muscles auriculaires et occipitaux), ventromédial (pour le platysma), intermédiare (pour les muscles orbitaires, frontaux et zygomatiques) et latéral (pour la musculature péribuccale). Le noyau facial reçoit de nombreuses afférences, notamment :

– les fibres corticopontiques, issues du cortex moteur, contrôlant la motricité faciale volontaire. Ces fibres croisent la ligne médiane pour atteindre le noyau facial. Cependant, une partie des fibres du facial supérieur recroisent la ligne médiane, expliquant le relatif respect du tiers supérieur de la face en cas de lésion corticale précentrale ou la présence de signes d’atteinte périphérique dans les muscles frontaux et orbiculaire du côté opposé à la paralysie faciale en cas d’atteinte nucléaire ;

– les fibres extrapyramidales assurant le contrôle de la motricité spontanée et émotionnelle. Ces fibres expliquent la conservation d’une motricité automatique en cas de lésion du cortex moteur pr&amp…

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