S14-P03-C22 Maladie de Parkinson et syndromes parkinsoniens

S14-P03-C22 Maladie de Parkinson et syndromes parkinsoniens

S14

Neurologie

Vincent Navarro

Chapitre S14-P03-C22

Maladie de Parkinson et syndromes parkinsoniens

David Grabli, Jean-Christophe Corvol, Marie-Laure Welter, Andreas Hartmann, Bertrand Degos, Marie Vidailhet

 

La maladie de Parkinson, deuxième cause de handicap chez le sujet âgé, atteint en moyenne deux sujets pour 1 000 avec un sur-risque masculin. La grande majorité des cas survient entre 40 et 70 ans avec un âge de début moyen de 55 ans. Au cours des quinze dernières années, de nombreux gènes dont les mutations sont associées à des formes autosomiques dominantes (par exemple LRRK2 et SNCA) ou récessives (par exemple Parkin, DJ1, Pink1) de la maladie ont été identifiés. Si la fréquence de ces formes monogéniques reste rare, des études récentes ont souligné le rôle majeur de l’accumulations de plusieurs polymophismes portant individuellement un sur-risque faible de développer la maladie. L’hérédité semble donc jouer un rôle important dans l’étiopathogénie de la maladie de Parkinson même si d’autres facteurs, notamment environnementaux, interviennent. Les facteurs environnementaux retrouvés le plus souvent en association à la maladie de Parkinson sont l’exposition, du fait d’un mode de vie rural, à des pesticides (herbicides ou insecticides), la consommation d’eau de puits et le fait de ne pas fumer. Un syndrome parkinsonien toxique induit par le MPTP ((1-méthyl-4-phényl-1,2,3,6-tétrahydropyridine) constitue le modèle expérimental chez le singe, avec une toxicité quasi élective pour les neurones dopaminergiques. Les symptômes cliniques (akinésie, rigidité, tremblement de repos) sont la conséquence d’une destruction massive des neurones mélanisés dopaminergiques de la pars compacta de la substantia nigra (qui projette essentiellement sur le striatum). Cette perte neuronale a pour conséquence une dégénérescence de la voie dopaminergique nigrostriatale. Le profil évolutif de la maladie de Parkinson a été transformé par l’utilisation de la L-dopa et des autres traitements dopaminergiques, qui rétablissent une transmission dopaminergique proche de la normale. Malgré l’efficacité de ces traitements, après quelques années, surviennent des fluctuations motrices et des dyskinésies. À un stade plus tardif, après 10 ans d’évolution, apparaissent des signes tels qu’une instabilité posturale, des troubles de la marche et une détérioration intellectuelle. Ces signes résistent au traitement dopaminergique car ils sont, pour l’essentiel, liés à des lésions non dopaminergiques plus diffuses.

Lésions cérébrales

Les lésions intéressent surtout les formations pigmentées de la partie haute du tronc cérébral, avant…

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