S18-P01-C01 Vieillissement

S18-P01-C01 Vieillissement

S18

Gériatrie

Muriel Rainfray

Chapitre S18-P01-C01

Vieillissement

Biologie du vieillissement

Claire Falandry

À l’analyse de données épidémiologiques et physiopathologiques, le vieillissement est généralement perçu comme la résultante de l’influence croisée d’éléments constitutionnels génétiques, d’éléments liés au mode de vie et d’événements extérieurs épigénétiques.

Différent du concept de vieillissement d’un organisme, le concept de vieillissement cellulaire est observé lors de la mise en culture de cellules somatiques primaires [1]. Il se caractérise après un certain nombre de divisions par l’arrêt permanent du cycle cellulaire et l’apparition d’un phénotype sénescent impliquant d’importants remaniements cellulaires et une modification du programme d’expression génétique.

Dans ce chapitre de synthèse, nous explorerons les différentes voies de régulation du vieillissement cellulaire, avec un intérêt particulier pour les voies de régulation de la sénescence et l’illustration moderne de théories du vieillissement datant de plus de 50 ans, ainsi que les voies de régulation dites de la longévité, qui répondent à une théorie plus récente, la théorie de l’hyperfonction.

Origines et définition de la sénescence cellulaire

Le phénomène de sénescence cellulaire a initialement été identifié comme un ensemble de modifications phénotypiques consécutives à un maintien prolongé de cellules en culture [1]. Ces modifications comprennent un accroissement de la taille cellulaire, un changement du profil d’expression génique et notamment de la matrice extracellulaire, dont l’expression de la β-galactosidase est l’un des stigmates. Mais de façon plus caractéristique les cellules sont bloquées dans le cycle cellulaire, généralement en G1 mais parfois aussi en G2, et réfractaires à l’apoptose, pouvant être maintenues au long cours avec un métabolisme basal conservé. La sénescence cellulaire apparaît lorsque les capacités cellulaires de réponse aux stress sont dépassées, par trois phénomènes distincts : l’autophagie, la sénescence réplicative et la sénescence prématurée. L’autophagie fait intervenir l’accumulation d’autophagolysosomes contenant des métabolites en excès au sein du réticulum endoplasmique. Les deux autres voies font intervenir les voies de réponses aux dommages de l’ADN. Initialement observées en laboratoire, les cellules sénescentes ont maintenant été décrites dans des tissus où leur nombre semble augmenter avec l’âge, ce qui pose la question de savoir si la s&eac…

Ce chapitre est réservé aux abonnés

Abonnez-vous dès maintenant

  • Consultation illimitée de l’intégralité du Traité de Médecine
  • Accès aux mises à jour des chapitres
  • Moteur de recherche

Je m’abonne