S21-P08-C09 Complications chroniques du diabète

S21-P08-C09 Complications chroniques du diabète

S21

Endocrinologie

Jean-Louis Wémeau
Date de mise à jour : 20/09/2023

Chapitre S21-P08-C09

Complications chroniques
du diabète

Jean-Louis Schlienger

 

Les complications dégénératives spécifiques du diabète grèvent le pronostic et accroissent considérablement le coût de la prise en charge de cette affection définie par une hyperglycémie chronique. Depuis près de 3 décennies, elles sont en reflux relatif grâce à un contrôle métabolique plus précoce et plus rigoureux et à une stratégie de dépistage et de gestion des risques. L’hyperglycémie chronique est le facteur principal des complications microvasculaires (rétinopathie, néphropathie, neuropathie) et macrovasculaires (athérome accéléré).

Complications de l’hyperglycémie chronique

L’hyperglycémie chronique n’a pas de conséquences graves à court terme. Après quelques années, elle favorise la survenue de complications liées à une micro-angiopathie (rétinopathie, néphropathie, neuropathie) et à une macro-angiopathie (complications cardiovasculaires). Les premières sont plus fréquentes et plus précoces dans le diabète de type 1, les secondes font la gravité du type 2 qui survient à un âge où d’autres facteurs de risque sont présents.

Impact de l’hyperglycémie sur les complications

La responsabilité de l’hyperglycémie chronique dans la survenue et l’aggravation des complications du diabète de type 1 a été clairement démontrée par les résultats de l’étude prospective multicentrique DCCT (Diabetes Control and Complications Trial) qui a comparé l’insulinothérapie intensive et l’insulinothérapie conventionnelle pendant une durée moyenne de 6,4 ans. L’intensification du traitement est associée à une diminution significative de l’incidence des complications liées à la micro-angiopathie avec une réduction de 76 % de l’apparition de la rétinopathie (prévention primaire) et de 54 % de la progression de la rétinopathie après 4 ans. Le risque de développer une micro-albuminurie ou une protéinurie franche a été réduit respectivement de 39 et de 54 %. L’incidence de la neuropathie a diminué de 60 % [4]. Bien que le DCCT ne concernait que des patients diabétiques de type 1, les résultats peuvent s’appliquer aux diabétiques de type 2. Le suivi de la cohorte pendant 17 ans met au bénéfice du traitement intensif une diminution de l’incidence des complications cardiovasculaires (infarctus du myocarde, coronaropathie, mort cardiovasculaire, accident vasculaire) fatales et non fatales de 57 % et 42 %. La réduction de l’h…

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