S22-P01-C01 Explorations fonctionnelles respiratoires de repos

S22-P01-C01 Explorations fonctionnelles respiratoires de repos

S22

Pneumologie

Vincent Cottin

Partie S22-P01

Investigations pneumologiques

Chapitre S22-P01-C01

Explorations fonctionnelles respiratoires de repos

Thomas Gille, Florence Jeny et Carole Planès

 

Le rôle principal de l’appareil respiratoire est d’assurer l’hématose, correspondant à l’enrichissement du sang en oxygène (O2) nécessaire à la respiration cellulaire, et son appauvrissement en dioxyde de carbone (CO2) produit par le métabolisme. Par ailleurs, le CO2 étant un acide faible, son épuration est indissociable de l’équilibre acido-basique. Les échanges gazeux sont réalisés au niveau des alvéoles pulmonaires, par simple diffusion. Le sang est acheminé jusqu’aux zones d’échanges alvéolocapillaires par la circulation pulmonaire, tandis que le gaz alvéolaire est renouvelé par la ventilation.

Définition et conditions de réalisation [1], [2], [3], [4]

Les explorations fonctionnelles respiratoires (EFR) comprennent l’ensemble des examens permettant d’explorer le fonctionnement et l’efficacité de l’appareil respiratoire. Elles permettent :

– le diagnostic d’anomalies fonctionnelles au cours d’une maladie respiratoire ou d’une maladie susceptible de retentir sur l’appareil respiratoire ;

– la quantification de la sévérité des anomalies fonctionnelles et la surveillance de leur évolution, afin d’évaluer le pronostic et de guider le traitement ;

– l’évaluation pré-opératoire de la fonction respiratoire en cas d’intervention affectant celle-ci ;

– la surveillance du retentissement fonctionnel respiratoire de diverses conditions environnementales (notamment l’intoxication tabagique) ou de certains traitements potentiellement toxiques pour l’appareil respiratoire.

Afin d’obtenir des résultats fiables, les EFR doivent être effectuées chez un patient conscient et coopérant, capable de comprendre les instructions du technicien, de tenir assis pour les EFR de repos, ou d’effectuer un exercice le cas échéant. Il peut être difficile d’obtenir des manœuvres de bonne qualité chez un insuffisant respiratoire sévère (par exemple, l’étude du transfert nécessite une capacité vitale minimale de 1 000 à 1 400 ml selon le type d’analyseur de gaz utilisé) ou chez un patient oxygéno-requérant (les EFR étant réalisées en air ambiant avec un pince-nez). Les contre-indications sont peu nombreuses : tuberculose bacillifère, hémoptysie ou pneumothorax récent, crise d’asthme ou décompensation respiratoire, insuffisance coronarienne ou trouble du rythme non contrôlé.

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