S24-P01-C05 Modes d’hérédité

S24-P01-C05 Modes d’hérédité

S24

Génétique et maladies métaboliques

Alain Verloes et Brigitte Chabrol

Chapitre S24-P01-C05

Modes d’hérédité

Alain Verloes

Rappels sémantiques

Les maladies héréditaires ne sont pas forcément des maladies familiales, et les maladies familiales peuvent être liées à un facteur d’exposition exogène, sans contribution génétique. Le terme congénital indique simplement qu’une anomalie (génétique ou non) est présente à la naissance.

Locus et allèle

Un allèle est un segment d’ADN (habituellement un gène) occupant une position précise (appelée locus) dans un chromosome. Chaque locus peut être occupé par un allèle normal A commun (allèle « sauvage » présent dans la séquence canonique du génome), ou divers allèles variants (B, C, D…), plus rares, pathogènes ou non. Le génotype désigne la composition allélique d’un locus. Un sujet homozygote porte sur un locus deux allèles identiques normaux (génotype [AA]) ou variants (génotype [BB]). Un hétérozygote simple possède l’allèle sauvage A et un allèle variant, pathogène ou non ([AB]) ; l’hétérozygote composite a deux allèles variants distincts [BC]. Le double hétérozygote est un hétérozygote simple pour deux loci distincts. Lorsqu’on se limite au couple binaire « allèle normal/allèle pathogène », le terme homozygote est encore souvent utilisé pour désigner un hétérozygote composite. L’état hémizygote (normal ou variant) désigne un sujet porteur d’un seul allèle : c’est le cas pour la majorité des loci du chromosome X chez un homme normal, ou en cas de délétion complète du second allèle pour un locus autosomique.

Dominance et récessivité

Les termes dominant et récessif décrivent l’impact sur le phénotype de la présence de deux allèles d’un même gène chez un sujet hétérozygote. Dominance et récessivité ne sont donc pas une qualité intrinsèque d’un gène ou d’un phénotype. L’utilisation du terme « maladie dominante » ou « maladie récessive » est donc une métonymie (voire un abus sémantique) passée dans le langage génétique courant (et que nous assumerons dans ce chapitre). Lorsque l’on compare les phénotypes associés au génotype [AA], [AB] et [BB], l’allèle B est récessif par rapport à l’allèle A lorsque le phénotype des sujets [AB] n’est pas différent de celui des sujets [AA] ; l’allèle B est dominant par rapport à A si ce phénotype est différen…

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