S26-P02-C15 Méningocèle

S26-P02-C15 Méningocèle

S26

Oto-rhino-laryngologie

Philippe Herman et Benjamin Verillaud

Chapitre S26-P02-C15

Méningocèle

Philippe Herman

 

En rhinologie, la méningocèle est une hernie des tissus méningés (dure-mère et arachnoïde) dans les cavités nasales et sinusiennes. Lorsque le tissu cérébral fait également hernie dans la méningocèle, on parle de méningo-encéphalocèle. La plupart des méningocèles sont d’origine congénitale et leur cause est inconnue. Chez l’adulte, nombre de méningocèles sont spontanées, et peuvent alors être rattachées à une hypertension intracrânienne chronique, souvent associée à un surpoids. Certaines méningocèles sont acquises, et se développent alors au niveau d’un défect osseux post-traumatique ou post-chirurgical de la base du crâne. Les sites de prédilection sont les zones de faiblesse de la base du crâne : foramen cæcum, lame criblée, toit de l’ethmoïde, paroi postérieure du sinus frontal, canal de Sternberg du sphénoïde.

Diagnostic clinique

Les méningocèles peuvent n’entraîner aucun symptôme, et être découvertes de manière fortuite sur une imagerie. Elles sont parfois responsables d’une obstruction nasale uni- ou bilatérale. Lorsqu’il existe une effraction des enveloppes dure-mérienne et arachnoïdienne, il peut apparaître une rhinorrhée cérébrospinale et, en cas de surinfection, une méningite. L’examen des fosses nasales est réalisé en consultation à l’aide d’un fibroscope ou d’une optique rigide reliée à une caméra, après application d’une anesthésie locale. La méningocèle apparaît comme un bombement sous-muqueux, accompagné d’un écoulement clair en cas de rhinorrhée cérébrospinale associée. L’examen peut néanmoins être strictement normal, si la méningocèle est située à l’intérieur d’un sinus par exemple (sinus sphénoïdal, sinus ethmoïdal, sinus frontal).

Examens paracliniques

Le scanner du massif facial sans injection permet en général de visualiser le défect osseux et la méningocèle qui apparaît comme une opacité arrondie faisant hernie dans les cavités naso-sinusiennes, avec parfois des signes indirects en cas de rhinorrhée associée, comme une pneumo-encéphalie ou un niveau liquidien dans le sinus adjacent à la brèche. Cet examen est complété par une IRM, qui permet de visualiser le contenu du sac herniaire, et donc de différencier la méningocèle de la méningo-encéphalocèle. L’IRM apporte aussi parfois des éléments indirects en faveur d’une hypertension intracrânienne : on peut citer l’élargissement des espaces sous-arachnoïdiens ou l’app…

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