S29-P03-C08 Lithiase rénale et néphrocalcinose

S29-P03-C08 Lithiase rénale et néphrocalcinose

S29

Néphrologie

Éric Thervet et Alexandre Karras

Chapitre S29-P03-C08

Lithiase rénale
et néphrocalcinose

Marie Courbebaisse et Michel Daudon

Lithiase rénale

La lithiase rénale est une pathologie la plupart du temps sans gravité quoique potentiellement invalidante, mais elle peut se compliquer, notamment en cas d’un mauvais contrôle des récidives, ou de diagnostic non posé ou erroné d’une maladie rénale chronique, voire d’une insuffisance rénale terminale (IRT). La lithiase rénale est une pathologie fréquente qui touche 10 à 12 % de la population française, avec un sexe-ratio de deux hommes pour une femme. Dans plus de 80 % des cas, les calculs sont de nature calcique, constitués d’oxalate de calcium ou, plus rarement, de phosphate de calcium. La lithiase rénale récidive dans 50 % des cas 5 ans après un premier épisode et est responsable de 2 à 3 % des causes d’IRT, d’où la nécessité d’un traitement médical préventif.

Physiopathologie

Sur le plan physiopathologique, la lithiase rénale peut être favorisée par des anomalies métaboliques ou rénales (acquises ou génétiques), des malformations anatomiques, des pathologies digestives, la présence de corps étrangers urinaires, les infections urinaires, à germes uréasiques notamment, et par des erreurs diététiques (Figure S29-P03-C08-1). Ces anomalies ou pathologies entraînent, par différents mécanismes, une sursaturation des urines en une ou plusieurs substances capables de cristalliser et de former des calculs.

 

Figure S29-P03-C08-1 Principaux mécanismes physiopathologiques impliqués dans la cristallisation et la formation des calculs. Ca : calcium ; P : phosphate.

Exploration

L’identification des facteurs lithogènes et de leur(s) cause(s) passe par l’enquête anamnestique, l’analyse du calcul et/ou des cristaux urinaires et une exploration biologique sanguine et urinaire. Elle est indispensable si l’on veut proposer des mesures préventives efficaces de la récidive. L’exploration d’une lithiase rénale commence par un interrogatoire bien conduit détaillant la chronologie (âge de début) et l’activité lithiasique (nombre total de calcul formés/nombre d’années d’évolution), le style de vie, les habitudes alimentaires y compris la prise de compléments alimentaires (vitamine C dont le catabolisme augmente l’oxalurie), les traitements, les antécédents médicaux (notamment les infections urologiques, les fractures pathologiques et les pathologies di…

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