S32-P02-C06 Varicelle et zona

S32-P02-C06 Varicelle et zona

S32

Maladies infectieuses

Olivier Lortholary

Chapitre S32-P02-C06

Varicelle et zona

Jacques Gilquin

Introduction

Le virus Varicelle Zona (VZV) est un virus herpétique dermatoneurotrope de distribution cosmopolite. La primo-infection se traduit par la varicelle, virose très contagieuse et bénigne de l’enfance. Des complications neurologiques et respiratoires peuvent survenir, beaucoup plus fréquentes chez l’adulte et les personnes immunodéprimées, ainsi que des malformations fœtales au cours de la grossesse d’une mère non immunisée. L’infection VZV persistant sous forme latente dans les ganglions sensitifs rachidiens et des nerfs crâniens, peut être réactivée dans les métamères correspondants en provoquant un zona. La réactivation est favorisée par la diminution de l’immunité cellulaire lors du vieillissement ou d’un déficit immunitaire ; les complications ophtalmologiques et neurovasculaires sont plus fréquentes dans ces situations.

Virologie

Le VZV ou herpès virus humain type 3 (HHV-3) appartient avec les virus herpétiques simplex (HSV) à la sous famille des Alphaherpesvirinae, dont une caractéristique commune est l’établissement d’une infection latente dans les ganglions sensitifs. Il existe un seul sérotype avec au moins sept clades différent. Le virus d’une taille de 150-200 nm comporte une enveloppe porteuse de glycoprotéines, essentielles pour la pénétration dans les cellules cibles, et une nucléocapside icosaédrique contenant le génome constitué d’un ADN bicaténaire de 125 kpb. Il n’est cultivable que sur des cellules diploïdes humaines ; son cycle de réplication et les mécanismes à l’origine de l’infection latente sont moins bien connus que pour l’infection HSV. Le VZV est très dépendant des cellules et les virions extracellulaires sont très fragiles [1], [2].

Varicelle

Transmission et épidémiologie

Le réservoir viral est strictement humain. La diffusion du VZV par voie aérienne lors de la varicelle explique sa forte contagiosité avec un taux d’attaque voisin de 85 % après un contact intrafamilial, de l’ordre de 10 à 30 % sans contact étroit au sein d’une collectivité. Le mode de transmission décrit classiquement à partir des sécrétions respiratoires et de la salive est controversé, car il ne semble pas exister de transmission en l’absence de lésions cutanées et lorsque celles-ci sont présentes, le degré de contagiosité est proportionnel à leur nombre. La transmission aérienne proviendrait du contenu des vésicules cutanées très riche en virions aérosolisé pendant la phase de desquamation. La surv…

Ce chapitre est réservé aux abonnés

Abonnez-vous dès maintenant

  • Consultation illimitée de l’intégralité du Traité de Médecine
  • Accès aux mises à jour des chapitres
  • Moteur de recherche

Je m’abonne