S32-P02-C11 Infections à cytomégalovirus

S32-P02-C11 Infections à cytomégalovirus

S32

Maladies infectieuses

Olivier Lortholary

Chapitre S32-P02-C11

Infections à cytomégalovirus

Véronique Avettand-Fènoël et Marianne Leruez-Ville

 

Le Cytomégalovirus (CMV) est un virus à ADN de la famille des Herpesviridae. Ce virus ubiquitaire strictement humain a la particularité, comme tous les autres virus de la même famille, de persister sous forme latente et de donner des infections secondaires lors des réactivations. C’est un pathogène opportuniste qui peut mettre en jeu le pronostic fonctionnel ou vital des patients immunodéprimés (patients transplantés, patients infectés par le VIH avec moins de 100 CD4/mm3) et il est la première cause des infections congénitales virales.

Épidémiologie [1], [2]

Généralités

La séroprévalence du CMV chez l’adulte jeune dépend des conditions socio-économiques (> 90 % dans les pays en voie de développement où l’infection est acquise très tôt dans la vie, environ 45 % en France et dans les autres pays occidentaux) et des habitudes sexuelles. La séroprévalence augmente avec l’âge : le premier pic d’infection survient dans la petite enfance, suivi d’un second pic à l’adolescence.

Les infections à CMV évoluent sur le mode endémique, avec de multiples voies de transmission interhumaine : par contact avec des excrétions virales (urines, salive, larmes), par voie sexuelle (le virus est présent dans le sperme et les sécrétions cervicovaginales), par voie sanguine (transfusion), au cours des transplantations d’organes solides et des greffes de moelle osseuse, par voie materno-infantile (transplacentaire, périnatale, allaitement), au cours des soins pédiatriques. La transmission périnatale lors de l’accouchement ou dans le post-partum est très fréquente (10 fois plus que l’infection congénitale).

Le réservoir viral est constitué par les adultes séropositifs, les enfants infectés et les sujets immunodéprimés.

Infection congénitale à CMV [1], [7]

La transmission au fœtus peut survenir à la suite d’une primo-infection maternelle ou d’une réactivation ou une réinfection avec virémie maternelle. En France, la moitié des femmes enceintes sont séronégatives et 1 à 3 % font une primo-infection au cours de la grossesse avec un risque de transmission transplacentaire de 30 à 60 %. Le risque de transmission est beaucoup plus faible dans le cas des infections secondaires chez la mère, il est évalué à 0,1 à 3 % et les cons&ea…

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