S32-P05-C05 Traitement spécifique de l’infection par le VIH-1

S32-P05-C05 Traitement spécifique de l’infection par le VIH-1

S32

Maladies infectieuses

Olivier Lortholary

Chapitre S32-P05-C05

Traitement spécifique
de l’infection par le VIH-1

Benoit Heid, Claudine Duvivier et Jérémie Leporrier

 

La trithérapie antirétrovirale a bouleversé le pronostic des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) transformant cette infection mortelle en une pathologie chronique.

Ces dernières années, l’avènement de nouvelles molécules, de nouvelles spécialités combinées, de nouveaux concepts (traitement comme prévention, simplification, allègement, bithérapie) d’une part, et le vieillissement des PVVIH accumulant comorbidités et co-médications a permis une individualisation des choix thérapeutiques, mais les a aussi rendus plus complexes.

Traitement

L’initiation d’un traitement antirétroviral (ARV) chez une PVVIH est recommandée par toutes les recommandations internationales quel que soit le nombre de CD4, y compris lorsqu’il est supérieur à 500/mm3 [2].

Le traitement ARV a pour objectif individuel de réduire la morbi-mortalité liée au VIH (évènements classants et non classants), de restaurer ou maintenir un taux de lymphocytes CD4+ > 500/mm3, et pour objectif collectif de prévenir la transmission materno-fœtale, mais aussi sexuelle du VIH (traitement comme prévention) [3], [4]. L’objectif étant pour les individus de protéger leurs partenaires et de diminuer le nombre de nouvelles contaminations.

Les preuves s’accumulent également sur l’acceptabilité et la faisabilité de débuter un traitement ARV dès le diagnostic posé même en l’absence du génotypage de résistance et du HLAB57*01.

Les dernières recommandations européennes proposent d’ailleurs l’instauration du traitement le jour même du diagnostic :

– en cas de primo-infection, en particulier si elle est symptomatique,

– si c’est le souhait du patient,

– en cas de risque de non-adhérence au suivi si le traitement n’est pas débuté.

Néanmoins, en raison du caractère chronique de la pathologie, il est essentiel que le patient se sente prêt à débuter ce traitement.

Les traitements antirétroviraux sont des molécules virostatiques. L’objectif est donc d’obtenir une charge virale plasmatique (CVp) indétectable, c’est-à-dire en dessous du seuil de détection de la technique, en général à 50 copies/ml. Cela réduit la morbi-mortalité associée à l’infection chronique, permet une meilleure restauration immunitaire et réduit le risque de survenue de résistance au traitement [2], [5].

En raison de son car…

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