S03-P01-C39 Syndromes de Marfan et apparentés, syndromes d’Ehlers-Danlos, ostéogenèse imparfaite et pseudo-xanthome élastique

S03-P01-C39 Syndromes de Marfan et apparentés, syndromes d’Ehlers-Danlos, ostéogenèse imparfaite et pseudo-xanthome élastique

Médecine interne

LOÏC GUILLEVIN

Date de mise à jour : 20/10/2021

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Chapitre S03-P01-C39

Syndromes de Marfan et apparentés,
syndromes d’Ehlers-Danlos, ostéogenèse imparfaite
et pseudo-xanthome élastique

Guillaume Jondeau, Olivier Milleron et Ludivine Eliahou

 

Le syndrome de Marfan, le syndrome d’Ehlers-Danlos et l’ostéogenèse imparfaite sont des maladies rares qui partagent le fait de comporter des atteintes artérielles : aortique pour le syndrome de Marfan, aortique et extra-aortique pour les syndromes apparentés, surtout extra-aortique pour le syndrome d’Ehlers-Danlos vasculaire (mais il existe d’autres formes de syndrome d’Ehlers Danlos) et des artères de moyen calibre pour le pseudo-xanthome élastique.

L’atteinte artérielle de l’ostéogenèse imparfaite est beaucoup plus rare et très souvent au second plan, mais cette pathologie est liée à une anomalie du collagène, comme les syndromes d’Ehlers-Danlos.

Au cours de ces dernières années, de grands progrès ont été réalisés quant à la compréhension de la physiopathologie du syndrome de Marfan et à la compréhension des autres maladies rares, dans la reconnaissance de nouvelles entités proches.

Ces syndromes sont complexes, du fait de l’hétérogénéité génétique (c’est-à-dire la possibilité qu’un syndrome puisse résulter de différentes anomalies génétiques, touchant diverses molécules), et surtout de la grande variabilité des signes cliniques qui peuvent être associés à une mutation dans un gène donné.

Syndrome de Marfan

Généralité et génétique

Le syndrome de Marfan est une maladie monogénique (c’est-à-dire transmise par un seul gène), de transmission autosomique dominante : la transmission se fait sans préférence de sexe, avec un risque de 50% ; l’un des parents d’un patient atteint de syndrome de Marfan présente également le syndrome de Marfan, à moins qu’il ne s’agisse d’une néomutation, phénomène qui rendrait compte d’un tiers des cas de syndrome de Marfan reconnus actuellement. Il est le plus souvent en rapport avec une anomalie de la fibrilline de type I, qui joue un rôle dans l’organisation et le fonctionnement des fibres d’élastine. Par conséquent, les propriétés de résistance des tissus riches en élastine (aorte initiale tout particulièrement) ou en fibrilline (zonule de l’œil) sont altérées. Des tableaux identiques ou très proches (sans atteinte ophtalmologiques majeure) peuvent être observ&…

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